
Le consommateur a eu le temps de s'adapter. Depuis une dizaine d'années déjà, les supermarchés font payer des sacs réutilisables en caisse. Résultat, la distribution de sacs plastique a chuté de 12 milliards par an à 700 millions entre 2002 et 2011.
La première enseigne à s'être engagée dans cette démarche, c'était Leclerc, il y a 20 ans. La marque s’en amuse d’ailleurs aujourd'hui dans une publicité en interpellant la Ministre de l’environnement : "Eh oui, Madame Royal, c'était en 1996 et nous avions déjà supprimé nos sacs de caisse. (...) Une loi, 20 ans après ? Pourquoi pas, il n'est jamais trop tard pour bien faire!"
Là où la mesure peut surprendre, c’est qu’elle s’appliquera partout à partir du 1er janvier 2017, c’est-à-dire même dans les rayons de fruits et de légumes, boucheries ou fromageries. Or les consommateurs sont encore nombreux à utiliser les sacs plastique mis à disposition dans ces rayons pour peser et emballer leurs denrées alimentaires.
Depuis l'annonce de cette interdiction, les alternatives se multiplient pour remplacer les sacs plastique jetables, chacune se voulant plus écolo que l'autre. Laquelle choisir pour minimiser son impact sur l'environnement ? We Demain vous dit tout.
Le remplaçant officiel : le sac en plastique biosourcé
Il est en effet composé en partie de matière biosourcée "d’origine biologique à l’exclusion des matières intégrées dans des formations géologiques ou fossilisées", détaille le ministère de l’environnement . Plus précisément, de l'amidon de pomme de terre de maïs. Au 1er janvier prochain, la teneur minimum de matière biosourcée dans la composition de ce plastique devra être de 30 %, pour atteindre 60 % en 2025.
Sur le plan économique, la consécration du plastique biosourcé dans les supermarchés va permettre le développement d'une filière en France, qui pourra faire face à la concurrence internationale. Actuellement, 80 % des sacs plastique à usage unique sont importés d’Asie. Selon Les Échos, la filière du plastique vert pourrait créer de 3 000 à 4 000 emplois en France.
Le remplaçant naturel : le sac en papier
Dans une interview accordée aux Échos, Pierre Fayard, le président de l'Association française des fabricants de film et de sacs plastique, explique :
"En moyenne, le coût est de 5 euros les 1 000 sacs de plastique classique, contre 15 euros pour l'équivalent en papier et 25 euros pour le plastique compostable à domicile."

Le plus commun : le cabas en fibre synthétique

Nécessitant du pétrole et émettant des gaz à effet de serre, le PP reste un plastique. Pas totalement irréprochable donc, il reste néanmoins plus respectueux de l’environnement que les autres plastiques.
Le plus esthétique : le sac en fibre naturelle
