
Le speed-watching se répandra-t-il comme une nouvelle façon de consommer les médias ? (Crédit : FailedImitator/Flickr)
455. C’est le nombre de séries diffusées aux États-Unis en 2016, selon le cabinet d'études de la chaîne FX Networks. Face à une telle offre, même les plus fondus ne peuvent pas tout regarder. C’est dans ce contexte que fleurit une pratique pour le moins surprenante, relevée mi-décembre par le New-York Times : le "speed-watching", comprenez le "visionnage accéléré". Le principe est simple : augmenter la vitesse de visionnage de 1,2 à 2 fois.
On est cependant loin de la fonction "avance rapide". À cette vitesse, les dialogues restent compréhensibles (à condition d’être habitué), sans risque de voir les personnages se mettre à parler comme des Chipmunks.
On est cependant loin de la fonction "avance rapide". À cette vitesse, les dialogues restent compréhensibles (à condition d’être habitué), sans risque de voir les personnages se mettre à parler comme des Chipmunks.
Le speed-watching s’inscrit dans la continuité d’un autre phénomène, le "binge-watching", le fait de regarder compulsivement plusieurs épisodes d’une série télé à la suite.
Une tendance qui interroge le rapport, de plus en plus compulsif, de nombreux spectateurs à la production audiovisuelle. Les critiques relevées par le journaliste du New-York Times portent notamment sur la déperdition de certains éléments créatifs (silences, scènes contemplatives, etc...) contenus dans les épisodes visionnés. Avec, en ligne de mire, le risque de voir les séries et les films rétrogradés du rang d’œuvres à celui de simple produits de consommations.
Une tendance qui interroge le rapport, de plus en plus compulsif, de nombreux spectateurs à la production audiovisuelle. Les critiques relevées par le journaliste du New-York Times portent notamment sur la déperdition de certains éléments créatifs (silences, scènes contemplatives, etc...) contenus dans les épisodes visionnés. Avec, en ligne de mire, le risque de voir les séries et les films rétrogradés du rang d’œuvres à celui de simple produits de consommations.
Les lecteurs de Youtube, de l’application Podcasts d’Apple ou le logiciel VLC proposent déjà d’accélérer la cadence des vidéos à sa guise. Et si de nombreux internautes confessent aujourd'hui utiliser ces fonctions pour connaitre plus rapidement l'issue des épisodes de leurs séries favorites, on ne dispose pour l'heure d'aucun chiffre global sur le phénomène.