Et si la Scop était le modèle idéal pour l’entreprise de demain ?

A l’occasion des 140 ans des sociétés coopératives, la Confédération générale des Scop (Société Coopérative) et des Scic (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) a dévoilé la 3ème édition du Baromètre de l’entreprise de demain, réalisé par OpinionWay. Les résultats de 2024 révèlent que 79 % des salariés se disent intéressés par l’idée de travailler dans une Scop et que 50 % envisagent même d’en créer une. Comment expliquer cet engouement ? Ce modèle séduit pour ses valeurs humaines, son partage des bénéfices et sa participation active des salariés à la stratégie d’entreprise​. Pour les dirigeants, l’intérêt est également marqué : 31 % se disent prêts à transformer leur entreprise en Scop.

Toutefois, des obstacles subsistent. “Le modèle séduit et répond à un idéal pour les salariés, les dirigeants pour leur part sont près d’un tiers à se dire prêts à transformer leur entreprise en Scop, ce qui est énorme”, souligne Fatima Bellaredj, déléguée générale de la CG Scop. Mais des obstacles demeurent, notamment en termes de gouvernance partagée et de formalités administratives. Salariés et dirigeants confondus soulignent également un manque d’information pour franchir le pas.

Les Scop, un modèle économique porteur d’espoir

Au-delà des valeurs, les Scop se distinguent par leur impact économique. Selon l’étude, 85 % des salariés et 80 % des dirigeants pensent que ces entreprises contribuent à la création d’emplois, tandis que 83 % des salariés les jugent rentables et compétitives. Le modèle des Scop s’impose aussi par sa solidité économique. Selon les résultats du Baromètre 2024, 83 % des salariés et 75 % des dirigeants considèrent ces entreprises comme rentables, tandis que 82 % des salariés et 79 % des dirigeants estiment qu’elles sont compétitives. La pérennité est aussi un aspect reconnu de ces sociétés coopératives. Ces chiffres témoignent de leur capacité à conjuguer performance et résilience, même dans un contexte économique incertain

Cette stabilité s’accompagne d’une capacité d’innovation et d’un ancrage territorial fort, des atouts majeurs pour la réindustrialisation française. Ces Scop s’appuient sur la maîtrise des savoir-faire locaux, une connaissance approfondie de l’environnement économique et une capacité d’innovation reconnue. Par exemple, leur ancrage territorial, cité par 36 % des salariés et 44 % des dirigeants, renforce leur rôle comme moteur du développement local. Cette approche permet de conjuguer croissance économique et solidarité.

Un défi de notoriété pour les Scop, un podcast pour y répondre

Malgré ces chiffres encourageants, la notoriété des Scop reste un enjeu. 67 % des salariés déclarent en avoir entendu parler, mais la plupart souhaitent en savoir davantage. Pour relever ce défi, la Confédération générale des Scop intensifie ses campagnes de communication et appelle à une volonté politique plus forte pour déployer ce modèle à grande échelle​.

Elle a également imaginé un podcast dans cette optique. En donnant la parole aux experts et aux acteurs du terrain, Coop Vox s’impose comme une ressource précieuse pour découvrir ces entreprises qui redéfinissent l’avenir du travail. Par exemple, le deuxième épisode du podcast, intitulé « Les Scop, aux fondements même de la démocratie », approfondit la thématique de la démocratie au travail. Animé par le journaliste Gilles Halais, avec des intervenants comme la sociologue Isabelle Ferreras et l’ancien ministre Benoît Hamon, cet épisode questionne comment le modèle démocratique des Scop pourrait irriguer la société au sens large. D’autres thématiques ont également été abordées : le partage de la valeur en entreprise, les nouveaux rapports au travail ou encore la transformation des entreprises.

Disponible gratuitement sur de nombreuses plateformes, dont Spotify et Apple Podcasts, ce podcast propose des témoignages riches et des analyses d’experts pour comprendre les enjeux de ces entreprises d’un nouveau genre. Et en apprendre davantage sur les Scop.

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