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Climat : 2022 pulvérise le record de l’année la plus chaude en France

Année record en France, deuxième année la plus chaude en Europe (après 2020), la cinquième au niveau mondiale… Pas de doute, 2022 restera dans les annales. Les différents services météorologiques de la planète dressent le bilan de l’année écoulée et le constat est sans appel. « 2022 s’inscrit dans la lignée des huit dernières années, qui sont les huit plus chaudes jamais enregistrées à l’échelle de la planète« , a expliqué lors d’une conférence de presse Carlo Buontempo, directeur du C3S lors de la présentation ce mardi 10 janvier 2023 d’un rapport du programme européen Copernicus.

Si, au niveau mondial, 2016 reste encore sur la première place du podium, en France, 2022 a été une année record, et de loin. Avec une moyenne de 14,5 °C sur l’ensemble de l’année selon Météo France, l’Hexagone a connu douze mois intenses. « 2022 dépasse le record précédent de 0,4 °C, c’est un grand bond », a souligné Christine Berne, climatologue à Météo France. Auparavant, c’est 2020 qui était sur la première marche du podium (14,07 °C en moyenne), devant 2018 (13,9 °C). « Depuis 2014, toutes les années ont été supérieures à la normale, à l’exception de 2021 et 2016 », ajoute Christine Berne.

Année particulièrement chaude… mais aussi sécheresse historique

Si tous les mois de 2022 ont été anormalement chauds (hors janvier et avril), l’année a aussi été « la plus ensoleillée sur la moitié nord depuis le début des relevés », souligne la climatologue de Météo France. Le surplus est évalué à 15 %. Les villes de Paris, Nancy et Brest ont plus particulièrement bénéficié d’un taux d’ensoleillement très supérieur à la moyenne. Rennes ainsi cumule 2088 heures de soleil l’an passé, contre 1761 heures en moyenne annuelle.

« 2022 est un exemple emblématique d’une année marquée par le changement climatique« , précise Christine Berne. Le 31 décembre a même été la Saint-Sylvestre la plus chaude depuis 1947. Les villes de Paris, Nancy et Brest ont plus particulièrement bénéficié d’un taux d’ensoleillement très supérieur à la moyenne l’an passé.

Outre des températures anormalement élevées, 2022 a aussi fait l’objet d’un manque flagrant de précipitations : -23 % par rapport à la normale. Seule l’année 1989 avait été pire avec un déficit de pluviométrie record de 25 %. Encore aujourd’hui, en plein hiver, une douzaine de départements connaissent toujours des arrêtés de restrictions d’eau en raison d’une sécheresse persistante, selon Propluvia. Et 2023 pourrait bien être encore pire

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