Innovation en Nouvelle-Aquitaine

Le lycée Suzanne-Valadon de Limoges, un lycée-jardin

Axe primordial de la feuille de route Néo Terra de la Région Nouvelle-Aquitaine, la renaturation concerne l’ensemble de l’espace public. Avec une priorité donnée aux établissements d’enseignement. Déminéraliser et végétaliser ! Multiplier les espaces verts au sein des établissements d’enseignement dont elle a la charge fait partie du « verdissement » de l’espace public auquel s’est engagée la Région Nouvelle-Aquitaine. Avec un budget annuel d’un million d’euros pour renaturer des espaces trop souvent faits de béton et bitume. Objectif : créer des lieux de rafraîchissement pour le bien-être des élèves, et aussi des espaces de convivialité participant au mieux vivre ensemble. À l’instar du lycée Suzanne-Valadon de Limoges.

Initié par la proviseure de l’établissement, le projet d’un montant de 80 000 euros a ainsi permis de transformer un ancien terrain de basket désaffecté en espace naturel. « Il y avait un potentiel intéressant d’aménagement », explique Frédéric Rivet, responsable de la maîtrise d’ouvrage des travaux concernant les lycées de l’ex-Limousin. « Le projet s’inscrivait dans les priorités de la feuille de route Néo Terra : nous avons donc examiné la demande du chef d’établissement avec beaucoup d’intérêt et de vigilance pour une programmation rapide. » Et une réalisation – six mois de travaux – qui l’a été tout autant.

Miniforêt autour du lycée Suzanne-Valadon, une idée qui fait des émules

Mené avec le responsable des équipements verts de la Région, le projet a consisté à désimperméabiliser l’espace grâce à de la terre végétale, puis à planter. « Miniforêt, gazon, bancs : un architecte paysagiste a conçu le nouvel environnement du lycée en privilégiant les essences locales, robustes, pour une adaptation au climat optimisée », poursuit Frédéric Rivet.

Finalisé pour la rentrée 2024, ce « jardin urbain », validé par le conseil de vie lycéen, a fait l’objet d’un véritable consensus de la part de l’ensemble de la communauté éducative. Et des envieux ! Premier projet défini en tant que « renaturation d’un espace » porté par la Région, l’îlot vert a, en effet, généré un grand nombre de demandes de la part d’autres établissements scolaires.

« Nous allons prioriser ceux qui souffrent le plus d’un déficit de nature. Deux projets dans l’ex-Limousin sont déjà actés. » Élément-clé de lutte contre le réchauffement climatique – « On peut gagner jusqu’à 10 % de gain thermique dans les zones très urbanisées », précise Frédérique Rivet. Cette renaturation est un objet de motivation : « Pour les équipes, participer à ce type de projets fait particulièrement sens : elles en sont fières. »

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