Partager la publication "Pour donner les mêmes droits à tous ses citoyens, l’Inde devient un État digital"
C’est pourquoi l’Inde a lancé en septembre 2010 le programme Aadhaar, qui permet à tout Indien d’accéder à sa reconnaissance par le gouvernement.
Chaque citoyen se voit désormais attribuer un numéro d’identification unique à douze chiffres, associé à trois de ses données biométriques : empreintes digitales, rétiniennes et portrait. En seulement six ans, plus d’1,1 milliard d’identités digitales ont ainsi été ajoutées au fichier.
Il permet également aux citoyens d’accéder à des services fondamentaux : soins médicaux, aides sociales et services bancaires.
Un manque alarmant de protection des données recueillies
De nombreux avocats, hommes politiques et experts en sécurité informatique, s’alarment que « les bases de données n’aient jamais été vérifiées ». Parmi eux, Rajeev Chandrasekhar, membre du Conseil des États à la chambre haute du Parlement indien, qui a notamment dénoncé la présence de nombreuses informations erronées dans ce fichier.
« Ma plus grande crainte, c’est que ces données soient utilisées par le gouvernement à des fins insidieuses ; telles que la surveillance de masse », s’inquiète Tathagata Satpathy, un autre membre du Parlement indien.
D’autant que les informations recueillies ne se limitent pas à l’état civil mais devraient à terme englober – via une nouvelle plateforme baptisée India Stack – toutes les données personnelles des citoyens. Qu’elles soient professionnelles, fiscales, bancaires voire même médicales.