Couleurs dans l’assiette, bienfaits pour tous !

L’ignoriez-vous ? Les couleurs chatoyantes de nos fruits et légumes ne sont pas là pour le seul plaisir des yeux. Leur palette chromatique, c’est un peu comme le tableau de bord de notre santé. Derrière chaque couleur, un pigment naturel et ses propriétés bénéfiques. Des épinards au basilic en passant par les choux de Bruxelles, les blettes ou le cresson, les légumes verts tirent leur teinte de la chlorophylle. Bien plus qu’un simple pigment, elle est associée au magnésium, un minéral clé dans la production d’énergie par nos cellules. Antioxydante, génoprotectrice et anticarcinogène, elle est un véritable bouclier pour l’organisme.

Violette ou noires, les aubergines, myrtilles, mûres, olives (et les raisins), nous disent, par cette couleur, qu’ils sont riches en polyphénols. Leurs propriétés anti-inflammatoires en font des polymédicaments naturels. Et de puissants alliés pour stimuler les opérations de maintenance nocturne   défense anti-infectieuses, réparation de l’ADN, élimination des protéines endommagées, renouvellement des tissus… Idéal pour vieillir en bonne santé.

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Caroténoïdes : des couleurs pleines de vertus

Du jaune au rouge en passant par l’orange, nous entrons dans la famille des caroténoïdes. Liposolubles, ces puissants antioxydants se concentrent dans les graisses sous la peau et nous protègent entre autres des ultraviolets, prévenant ainsi coups de soleil, vieillissement prématuré et certains cancers. Surtout, un régime alimentaire riche en caroténoïdes permet de réduire les niveaux de lipides sur la paroi des artères et donc l’athérosclérose, responsable d’infarctus et d’AVC. Le plus connu d’entre eux est le bêtacarotène. On lui doit le bel orange des carottes, du melon, de l’abricot ou encore du potiron et de la patate douce.

Sa principale qualité : c’est une réserve de vitamine A, essentielle pour la vision nocturne et la production d’anticorps. Tout aussi important, le lycopène, qui teinte de rouge nos tomates, piments, poivrons, pastèques et autres. Ce protecteur de la prostate inhibe le développement de nouveaux vaisseaux nourriciers des tumeurs, évitant ainsi le “détournement” des nutriments à leur profit. Le jaune du maïs, de l’œuf, des fleurs de capucine provient de la lutéine, filtre naturel contre le soleil… Concentrée dans la rétine, elle en est la gardienne et offre une protection contre la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge).

Astaxanthine : un super-pigment pour l’énergie et la longévité

Quant au rose des crevettes ou du saumon… il est dû à l’astaxanthine. Ce pigment booste la multiplication de nos centrales énergétiques, les mitochondries, qui transforment nos calories en ATP (adénosine triphosphate) – c’est notre moteur moléculaire à tout faire. Ainsi, une augmentation de ses apports améliore nos performances physiques et intellectuelles, les neurones étant les cellules les plus gourmandes en énergie. Et leurs propriétés ne s’arrêtent pas là. D’autres études montrent des effets protecteurs contre le diabète, l’ostéoporose, les cancers, et aussi l’ensemble des pathologies dites “dégénératives” qui augmentent avec l’âge.

Logique étant donné que toutes ont pour moteur principal les stress oxydatif et inflammatoire qui endommagent nos cellules, tissus, organes. Pour profiter de tous les bienfaits de ces pigments colorés, encore faut-il les absorber correctement. À l’état brut, seulement 5 % des caroténoïdes sont assimilés. Mais en cuisant ou en mixant les aliments et en y ajoutant des graisses saines (huile d’olive, oméga 3), ce taux peut grimper jusqu’à 70 %. Une cure de jouvence accessible… à chaque bouchée.

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