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Cet appareil recycle l’eau de la douche pour les toilettes ou le jardin

Recycler l’eau potable de la salle de bain pour les toilettes, la machine à laver ou l’irrigation du jardin : c’est la bonne idée d’Hydraloop. On a échangé avec sa cofondatrice, Sabine Stuiver, qui intervient à ChangeNOW fin mai.

Le 25/05/2021 par Alice Pouyat
Le système Hydraloop permettrait d'économiser 45 % de l'eau potable de la maison.
Le système Hydraloop permettrait d'économiser 45 % de l'eau potable de la maison. (Crédit : Hydraloop)
Le système Hydraloop permettrait d'économiser 45 % de l'eau potable de la maison. (Crédit : Hydraloop)

« C’est une folie ! Comment peut-on encore utiliser de l’eau potable dans les toilettes ou pour arroser sa pelouse ! », s’indigne Sabine Stuiver, co-fondatrice d’Hydraloop Systems. Une start-up néerlandaise bien décidé à lutter contre ce gâchis.

Pour cela, la start-up a mis au point un appareil qui recycle les eaux usées des habitations. Précisément qui permet d’utiliser l’eau de la salle de bain pour la chasse d’eau, laver son linge ou l’irrigation du jardin.

Déclaré « meilleur produit durable » du CES 2020, Hydraloop est aussi à l’honneur du forum ChangeNOW, du 27 au 29 mai 2021, à Paris.

« Il n’y a déjà plus assez d’eau douce sur terre. Avec 2 milliards d’humains en plus d’ici 30 ans, la demande va encore augmenter », poursuit Sabine Stuiver. « Une des réponses les plus simple est de recycler l’eau potable, de l’utiliser une deuxième fois. »

45 % d’eau potable économisée

Cet Hydraloop se veut assez simple d’utilisation. De la taille d’un frigidaire, mais plus fin, il se branche au réseau de plomberie et se charge de traiter l’eau.

Son fonctionnement ne recourt à aucun filtre, puisque ceux-ci « finissent toujours par s’encrasser« , ni aucun produit chimique. Il fait appel à cinq autres procédés dont l’entreprise garde le secret : « la sédimentation, la flottation, un bioréacteur, un fractionnement de mousse et une désinfection aux rayons UV« . Des procédés qui ne consommeraient que peu d’énergie selon la fondatrice. Environ 175 kilowatt/h par an, soit « celle d’une petite lampe ».

Une application permet aussi à l’utilisateur de connaître la quantité d’eau ainsi économisée au quotidien, estimée à 45 %.

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Demain, tous les immeubles équipés ?

Pour cela, comptez toutefois un investissement de départ de 4 000 dollars, soit environ 3 600 euros. « Le coût du système peut être amorti en cinq à dix ans selon les pays, tout dépend du prix de l’eau », précise Sabine Stuiver. Qui fait valoir que ce prix de l’eau risque d’augmenter dans le futur, que certains pays connaissent déjà des coupures régulières ou des restrictions. « Il ne s’agit pas seulement de rentabilité pour l’utilisateur. Nous visons une résilience qui devient de plus en plus vitale. »

Si la start-up compte des particuliers parmi ses clients, elle intéresse de plus en plus d’hôtels, des clubs de sports et autres entreprises. « Ce qui devrait nous permettre peu à peu de faire des économies d’échelle et de réduire le prix », promet-elle.

D’ici dix ans, l’entreprise veut même croire que tous les immeubles neufs seront construits avec des systèmes de recyclage des eaux pour devenir autonomes, comme ils le deviennent peu à peu en énergie. D’autres entrepreneurs se lancent d’ailleurs sur ce marché. « Je vous parie que cela deviendra la norme, un service aussi commun et essentiel qu’un frigidaire ou des panneaux solaires », assure la fondatrice d’Hydralooop. Le pari est pris.

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Cet article a été réalisé grâce au soutien de Leroy Merlin
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Leroy merlin

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