Partager la publication "Les 5 « petits gestes » qui sauvent… la planète"
L’urgence climatique nous pousse à reconsidérer notre mode de vie, mais face à l’immensité de la tâche, il est facile de se sentir impuissant. Pourtant, les gestes individuels comptent, surtout lorsque les bonnes pratiques sont partagées et adoptées par le plus grand nombre. Chaque action, aussi infime soit-elle, peut avoir un impact si elle est bien choisie et bien exécutée. Selon BonPote, un comportement individuel idéal (végétarien, pas d’avion, peu de chauffage, que de la seconde main, etc.) peut réduire les émissions jusqu’à 45 %.
Mais, avant de devenir un « héros » ou une « héroïne » du climat en cochant toutes les cases, le plus difficile est de savoir par où commencer. Si certains gestes sont médiatisés depuis des années, comme le recyclage, d’autres, plus discrets, sont pourtant beaucoup plus efficaces pour réduire notre empreinte carbone. Voici cinq gestes simples – mais puissants – pour contribuer, dès aujourd’hui, à la préservation de la planète.
1. Manger moins de viande (surtout éviter le bœuf et le veau)
L’impact environnemental de notre alimentation est souvent sous-estimé. Pourtant, l’élevage représente 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (autant que le secteur dutransport). Et le bœuf en est le principal coupable. Par exemple, un bifteck-frites émet 6,3 kg CO2-eq quand un plat de poulet avec du riz est bien moins néfaste pour la planète (1,3 kg CO2-eq). Sans parler d’une formule végétarienne : une omelette aux pommes de terre et aux oignons émettra 0,51 kg CO2-eq.
Entre la pièce de boeuf et les oeufs, l’impact est plus de douze fois supérieur ! Réduire la consommation de viande, surtout celle de bœuf, peut ainsi drastiquement diminuer votre empreinte carbone. Selon une étude de l’université d’Oxford, devenir végétarien permettrait de réduire son empreinte alimentaire de 73 % mais, déjà, avoir en tête l’ordre de grandeur entre un steak et une cuisse de poulet, cela peut faire bouger les lignes.
2. Limiter au maximum les trajets en avion
L’avion est sans conteste l’un des moyens de transport les plus polluants. Un seul vol aller-retour Paris-New York génère environ 2 tonnes de CO2 par passager, soit l’équivalent des émissions annuelles d’un habitant du Bangladesh. Pour respecter l’Accord de Paris (et limiter le réchauffement climatique à +1,5°C), chaque Français devra émettre au maximum 2 tonnes de CO2 par an en 2050. Or, nous émettons en moyenne 11 tonnes de CO2 par an…
Réduire ses trajets aériens, ou les remplacer par des voyages en train, peut donc avoir un impact direct et significatif sur l’empreinte carbone individuelle. Selon l’Agence européenne pour l’environnement, les émissions de CO2 par kilomètre parcouru sont 20 fois plus élevées en avion qu’en train.
3. Diminuer la voiture au quotidien
La voiture individuelle est une autre grande source d’émissions de gaz à effet de serre. D’autant plus quand on ne pratique pas le covoiturage. En France, elle représente 16 % des émissions totales de CO2. En adoptant des modes de transport plus doux, comme le vélo, ou en prenant la voiture à plusieurs, vous pouvez réduire votre empreinte carbone de manière significative.
Selon l’ADEME, un trajet en vélo émet 40 fois moins de CO2 qu’un trajet en voiture. Passer à une voiture électrique, bien que non exempt de critiques, divise par trois les émissions globales liées aux déplacements. Mais il faut aussi faire le bon choix de modèle : les SUV électriques ont un impact carbone extrêmement élevés lors de leur fabrication. Un modèle plus compact et léger, avec une batterie moins imposante, est donc à envisager
4. Mettre son chauffage à 19 degrés
Le chauffage domestique est responsable d’une grande part des émissions de CO2 dans les pays industrialisés. Réduire la température de son logement de seulement 1 °C permet de diminuer sa consommation énergétique de de 15 à 30 % selon les configurations. Ainsi, en réglant votre thermostat à 19 degrés, non seulement vous réalisez des économies d’énergie, mais vous contribuez aussi à réduire votre empreinte carbone.
De plus, maintenir une température modérée dans son intérieur permet également de préserver la santé, en évitant les chocs thermiques et en favorisant une meilleure qualité de l’air. C’est donc gagnant-gagnant-gagnant (et l’occasion de sortir votre pull préféré chez vous !).
5. La seconde main, un choix malin
La production de biens de consommation, qu’il s’agisse de vêtements ou d’appareils électroménagers, est responsable d’une quantité considérable d’émissions de gaz à effet de serre et de consommation de ressources. Privilégier l’achat de produits d’occasion (ou mieux, réparer) permet de réduire ces impacts en prolongeant la durée de vie des objets.
Par exemple, l’industrie textile est responsable de 8 à 10 % des émissions mondiales de CO2. Acheter un vêtement de seconde main peut réduire son empreinte environnementale de 60 à 70 %. Selon Carbone 4, acheter trois fois moins de vêtements neufs permettrait d’éviter le rejet de 0,22 tonne de CO2 par an et par personne en moyenne. Mais, avant tout, il importe de se questionner sur la nécessité d’acheter de nouvelles pièces…
Dans la même idée, opter pour un électroménager d’occasion plutôt qu’un neuf permet de limiter la production de déchets électroniques et d’économiser des ressources précieuses. En faisant le choix de la seconde main, vous soutenez une économie circulaire qui allège la pression sur les ressources naturelles. Les sites de reconditionné proposent pour la plupart une garantie allant de 1 à 3 ans pour acheter en toute sérénité.
6. Bonus : en parler autour de vous
Enfin, ne sous-estimez pas le pouvoir de la parole. Chaque discussion, chaque partage d’information, a un effet démultiplicateur. Lorsque vous discutez de vos actions écoresponsables (petits gestes ou grandes décisions), vous sensibilisez d’autres personnes et incitez au changement. Selon un rapport du Yale Program on Climate Change Communication, 25 % des Américains affirment avoir changé de comportement après avoir discuté du climat avec un proche. La contagion des bonnes pratiques peut ainsi transformer un geste individuel en une dynamique collective. On en parle ?
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