Partager la publication "Nouveau Service Civique écologique : c’est quoi et ça marche comment ?"
Le 27 août 2024, l’Agence du Service Civique, soutenue par l’Ademe et l’association Unis-Cité, a lancé le recrutement de 1 000 ambassadeurs du Service Civique écologique. Cette première promotion en appelle d’autres : le but de ce programme est de de permettre à 50 000 jeunes, d’ici à 2027, de s’engager concrètement dans la transition écologique. Concrètement, Chaque jeune âgé de 16 à 25 ans (et jusqu’à 30 ans en situation de handicap) pourra effectuer une mission indemnisée, d’une durée de 6 mois à 1 an, auprès d’une association, d’une collectivité, d’un opérateur public, ou d’une entreprise publique de la transition écologique.
Jusqu’à présent, parmi les missions du Service Civique, seulement 6,5 % des jeunes agissaient en faveur de la planète, a indiqué le ministère de la Transition écologique à Reporterre. Annoncé en janvier dernier par le Premier ministre Gabriel Attal, ce Service Civique écologique abordera de nombreux domaines comme la rénovation énergétique des logements, la préservation de la planète, la mobilité douce, la valorisation des écosystèmes, l’alimentation durable ou encore l’aide à l’évaluation de l’empreinte carbone des concitoyens pour leur permettre de prendre conscience de l’importance d’adopter un style de vie plus durable.
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S’il s’inscrit dans la continuité du Service Civique classique, le Service Civique écologique offre aux jeunes la possibilité de s’engager dans des actions concrètes et locales pour répondre aux défis écologiques d’aujourd’hui. Sensibiliser au « Zéro Déchet » à Paris, participer à la communication d’un éco-hameau en Charente, accompagner les démarches écoresponsables au sein de la filière des musiques actuelles (y compris festival), travailler au sein d’une recyclerie à Boissy-Saint-Léger… autant d’exemples de missions proposées dans ce ce cadre. Objectif : renforcer la sensibilisation aux enjeux de la transition écologique tout en proposant une expérience professionnelle et humaine enrichissante.
Le programme propose un cadre souple et adapté à la diversité des jeunes engagés. Selon une étude IFOP publiée en 2022, 90 % des jeunes se sentent préoccupés par le changement climatique. Et 51 % considèrent ce sujet comme la première source d’inquiétude. Chaque jeune, au sein de sa mission, se voit confier des responsabilités en accord avec ses compétences et ses intérêts. Ces missions, bien qu’encadrées, laissent aussi la place à l’innovation et à la créativité, favorisant ainsi l’épanouissement personnel tout en participant à un projet collectif.
En contrepartie de cet engagement, les volontaires bénéficient d’une indemnité mensuelle. Celle-ci est composée d’une partie financée par l’État et, pour certains cas, d’un complément fourni par l’organisme d’accueil. Cette rémunération, bien qu’elle ne constitue pas un salaire à proprement parler – on parle cependant de 620 euros au minimum –, permet de compenser les frais liés à la mission tout en soulignant la reconnaissance de l’investissement des jeunes. De plus, une formation civique et citoyenne de trois jours est prévue, afin de renforcer leurs compétences dans les domaines de l’écologie. Mais aussi de les préparer à devenir des citoyens plus responsables et engagés.
En s’impliquant directement sur le terrain, les jeunes volontaires peuvent non seulement acquérir une expérience précieuse pour leur future vie professionnelle, mais aussi contribuer activement à la préservation de la planète. Une mission gagnant-gagnant qui pourra peut-être créer des vocations… ou en renforcer.
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