Scannez votre corps et imprimez en 3D la robe de vos rêves

Lors du premier salon 3D Printshow à Paris, les visiteurs avaient pu assister au premier défilé de mode 3D. Cette nouvelle technologie vient de faire un pas de plus dans sa conquête du monde créatif et artistique avec l’acquisition, mercredi 9 décembre, d’une robe imprimée en 3D par le MoMA, à New-York. L’œuvre, dont le prix n’a pas été communiqué, intègrera la collection permanente du musée d’art moderne, l’une des plus célèbres au monde.

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Prouesse technique

Le musée s’est aussi porté acquéreur de la technologie qui a permis de créer l’œuvre. La robe, qui évoque une côte de maille, est composée de 2 279 panneaux triangulaires imbriqués les uns dans les autres grâce à 3 316 charnières. Sortie de l’imprimante, elle ne ressemblait qu’à un amas de triangles compactés en boule. Il a fallu la déplier pour obtenir un vêtement portable et élégant. Une fois portée, elle épouse parfaitement les courbes du corps et ses mouvements, grâce à une souplesse proche de celle d’un tissu classique.

À l’origine de ce vêtement futuriste, Nervous System, un studio de design new-yorkais spécialisé dans l’impression 3D. Mais dans ce cas précis, l’entreprise préfère parler d’impression « 4D » : « Cela permet de générer des objets compressés qui se déplient pour acquérir leur forme réelle », explique Jessica Rosenkrantz, directrice artistique chez Nervous System. Sans cette technique, un vêtement d’une telle envergure aurait en effet été impossible à fabriquer avec une imprimante 3D de taille standard.

Bientôt, tous designers ?

Le studio a également mis au point une application, Kinematics clothing, qui permet à partir d’un scan 3D de son propre corps, de créer une robe parfaitement adaptée à sa morphologie. Couleur et style peuvent également être personnalisés avant d’imprimer le vêtement à partir du modèle ainsi généré. Comptez 3 000 dollars pour cela. Un prix encore élevé, mais Nervous System assure qu’il baissera à mesure que la technologie s’améliorera. Avant que nous imprimions tous nos t-shirts et pantalons ?
 
Côme Bastin
Journaliste We Demain
Twitter : @Come_Bastin

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