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Projet Tera : revitaliser les campagnes en effaçant notre empreinte écologique

💡 C’est un nouveau modèle de développement territorial, doublé d’un levier puissant pour faire face aux enjeux écologiques et sociétaux, que Tera propose dans le Lot-et-Garonne. Un modèle d’écosystème réplicable, qui pourrait séduire de nombreux Français désireux de s’installer au vert. C’est bien une « utopie réelle », une utopie visant à créer les conditions d’un monde meilleur, d’un futur plus ouvert et lumineux, qui est en train de prendre forme dans le Lot-et-Garonne, à cheval sur trois communes : Tournon-d’Agenais, Masquières et Trentels.

💰 Frédéric Bosqué, l’initiateur du projet, est un rêveur qui a les pieds sur terre. C’est lui qui a été le cofondateur du sol-violette, la monnaie citoyenne de la ville de Toulouse, du Mouvement français pour un revenu de base et aussi le délégué général du Mouvement Sol pour une réappropriation citoyenne de la monnaie.

Réfection du toit d’une petit grange sur le terrain du projet Tera. Crédit : Tera.

Le projet Tera intègre une monnaie locale complémentaire, l’abeille

🐝 Il n’est donc pas étonnant que figure, au coeur du projet Tera qu’il a initié en 2013, l’idée de verser aux premiers résidents du futur quartier rural en transition, basé à Trentels, un revenu d’autonomie que ceux-ci recevront en abeille, première monnaie locale complémentaire de France, née en 2010 à Villeneuve-sur-Lot.

🧱 Ce quartier rural, installé sur un terrain de 4 hectares au bord du Lot, sera bâti autour de cinq pôles : alimentation, écoconstruction, énergie et mobilité, vivreensemble, écotourisme et transition. « Le versement d’un revenu de base (autour de 896 euros) à chaque habitant et en monnaie citoyenne locale permettra d’irriguer le territoire de vie et empêchera que cet argent ne le quitte en direction des marchés financiers », souligne Frédéric Bosqué.

Les repas sont pris collectivement. Crédit : Tera.

Un écosystème coopératif réplicable

🍀 C’est un véritable écosystème coopératif réplicable qui est en train de voir le jour. Ses objectifs ? Relocaliser 85 % de la production vitale. Abaisser l’empreinte écologique. Permettre aux habitants de choisir leurs activités. Et être facteur d’un développement soutenable et de cohésion sociale du territoire.

🥖 Une soixantaine de personnes se sont installées sur ce territoire, qui accueille déjà une boulangerie, une microbrasserie, des formations à la permaculture, des ateliers de cuisine et transformation, une menuiserie, et une activité de culture de plantes aromatiques et médicinales. En 2026, les premières maisons du quartier rural devraient sortir de terre, pointe Marie-Hélène Muller, ex-chercheuse à l’INRA, joyeusement engagée à plein temps à Tera.

Texte : Eric Tariant

Pour aller plus loin : tera.coop

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