Partager la publication "Aux États-Unis, un hacktiviste utilise l’intelligence artificielle pour prévenir les crimes"
Dans le sillage du double attentat du marathon de Boston, en 2013, lui est venue l’idée de créer une application web pour recueillir des informations et alerter les citoyens et les forces de police des crimes, violences et escarmouches à venir ou en cours aux États-Unis.
La police, qui écumait les réseaux sociaux pour avancer dans son enquête, avait alors lancé un appel aux citoyens à l’aider par ce biais. « Je me suis dit que tout ce processus pouvait être simplifié », se souvient le hacker.
Ainsi est née l’application internet iAWACS, une référence au système militaire américain « Airborne Warning and Control System », un type d’aéronef qui fonctionne grâce à une commande mobile et à l’intelligence artificielle. Selon plusieurs médias américains, iAWACS aurait peut-être pu prévenir l’assassinat de cinq policiers blancs de Dallas, jeudi sept juillet, survenus en représailles aux meurtres de deux citoyens noirs par la police à Bâton-Rouge (Louisiane) et à Falcon Heights (Minnesota), la même semaine.
Intelligence artificielle et niveau de folie
The Jester assure qu’avec l’aide de l’IA, il est capable d’éplucher en même temps une « grande quantité » de tweets, mais aussi la timeline d’un utilisateur particulier, ce qui lui permettrait de déterminer « sa fiabilité, sa propension à la violence et à l’ouverture d’esprit ». De quoi révéler, d’après lui, des indices sur les intentions d’un criminel.
Dans le cas de Dallas, le système a ainsi recensé en temps réel des tweets « très perturbants », notamment ceux d’admirateurs du tireur responsable de l’attaque, qui lui auraient permis de quantifier « le niveau de folie entourant l’événement ».
Dallas et Bâton-Rouge
Des algorithmes qui traduisent une « humeur »
Ses résultats peuvent encore être affinés, admet The Jester, « c’est un work in progress ». Une amélioration à laquelle il est permis de croire : les compétences informatiques du hacker sont techniquement illégales, rappelle CNN, mais les autorités ont largement fermé les yeux sur ses activités. De nombreux responsables de la loi et du renseignement l’auraient même appelé pour le féliciter pour cet outil à la pointe de la technologie, devenu une immense salle de contrôle en ligne.
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