Cette application pourrait vous remplacer après votre mort

Cette application semble tout droit sorti d’un épisode de la série britannique Black Mirror. Replika pourrait bien nous faire ressusciter par l’intelligence artificielle.
 
Lancée en Californie en mars dernier, cette application disponible gratuitement sur iOS et Android est l’œuvre d’Eugenia Kuyda, une jeune entrepreneure russe basée à San Fransisco.

L’idée lui est venue après le décès brutal de son meilleur ami, Roman. Pour faire son deuil, elle crée un « chatbot » (robot de conversation) capable de mimer les façons de communiquer de Roman. Et ce grâce à la récolte des données personnelles de ce dernier, qu’il a laissées sur internet : 


https://twitter.com/verge/status/784195294229520384

Un véritable double numérique qui vous prolonge par delà la mort

L’entrepreneure décide alors d’enregistrer ses propres données et de créer un « chatbot » à son image. C’est de là qu’est née l’application Replika. 

Comment ça marche ? Choisissez votre pseudo et une conversation par messagerie instantanée débute, non pas avec une personne défunte mais avec… vous-même ! 

Le programme apprend en effet à vous connaître et enrichit la conversation selon les informations que vous lui transmettez. Sujets de prédilections, débats et même tics de langage… Autant de choses que Replika sera capable d’assimiler jusqu’à devenir votre véritable double virtuel. 

Et l’intérêt dans tout ça ? À part si parler à un robot vous permet de lutter contre la solitude, vous ne le verrez pas de votre vivant. Par contre, vos proches oui. Ils pourront à votre mort, en téléchargeant l’application, converser avec vous. Ou du moins, avec ce programme utilisant tout ce qu’il aura appris de vous. Votre humour, vos expressions, vos qualités et vos défauts… rien ne sera laissé au hasard. 

Aussi prometteuse qu’inquiétante, cette application a déjà été téléchargée près de 500 000 fois. Reste que cette invention soulève de nombreuses questions, notamment sur l’usage des données personnelles qui seront ainsi collectées alors que l’entreprise n’a toujours pas dévoilé de business model.

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