Partager la publication "La révolution industrielle du nouveau monde est en marche en Nouvelle Aquitaine"
Alain Rousset, le président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le dit souvent, il est “un amoureux de l’usine”. L’usine de demain. Celle d’une industrie au coeur du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité de son
territoire (SRADDET). Mais aussi au coeur de la feuille de route des transitions écologique et sociale : Néo Terra.
Une usine 4.0 connectée aux nouvelles technologies, mais une usine durable qui réduit sa consommation de ressources naturelles, d’énergie, d’eau, son empreinte carbone. Accélérer dans une même impulsion la transition écologique et le développement de l’industrie : l’équation, complexe, sensible, est le défi majeur que la Région entend bien relever.
Reconversion. Relocalisation. Formation. La reconquête industrielle est assurément d’abord une affaire territoriale. Les pionniers, les “agitateurs” que WE DEMAIN a rencontrés, déclinent cette “Grande Cause nationale” au plus près des opportunités et des besoins de leur territoire. En faisant rimer “sauts technologiques” et industrie décarbonée. En conjuguant à l’aune d’un futur souhaitable pour la planète, création d’emplois et formation inclusive. En s’implantant dans des zones jugées peu attractives, réduisant les fractures territoriales.
Économie diversifiée, filières d’excellence que sont l’aéronautique, le spatial, le bois, le numérique AC: la Région a des atouts qui l’ont protégée de la fatalité de la désindustrialisation. Restait à les optimiser en pariant sur l’avenir : celui du Cassio,
avion à propulsion électrique hybride, décarboné et made in France, construit à Rochefort par l’entreprise VoltAero. Restait à passer à l’acte : comme à Châtellerault (Vienne), où la production de bottes pour enfants de la société Aigle, jusque là située en Chine, a été relocalisée.
Restait à oser le pari du bien commun, à l’instar de Léa Nature à La Rochelle (Charente-Maritime), modèle d’entreprise à impact que le président fondateur a décidé de transmettre progressivement à un fonds philanthropique pour pérenniser l’entreprise et ses emplois sur le territoire.
Labellisés territoires d’industrie, seize contrées de Nouvelle- Aquitaine bénéficient d’un soutien aux investissements industriels, à la formation, ou du dispositif gouvernemental Rebond industriel. Pour rebondir comme l’a réussi à Niort (Deux-Sèvres) la Camif, devenue société à mission, qui a misé elle aussi sur des produits “bons pour l’homme et la planète”. Les projets industriels d’envergure sont nombreux en Nouvelle-Aquitaine. À Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, Alpha Chitin n’ambitionne rien moins que de devenir le premier producteur mondial de chitine, une molécule tirée des larves de mouches, essentielle à l’industrie pharmaceutique mais aussi à l’environnement.
Spécialiste de solutions bas carbone pour l’industrie, le trans-Devenir leader de la conception de batteries port maritime et aérien, la start-up Elyse Energy va créer une usine de biokérosène et de méthanol vert. Basée elle aussi sur le site InsdusLacq, Carester a un projet de production de recyclage d’aimants constitués de terres rares. Une liste non exhaustive de talents et d’ambition, sans oublier la centaine de projets d’investissements étrangers.
Assister les industriels dans leur mutation, c’est l’objectif d’Usines du futur. Lancé en 2014, ce programme accompagne les entreprises qui veulent agir simultanément sur leur organisation industrielle, leur stratégie numérique et aussi l’usine durable pour remettre l’humain au coeur de l’entreprise. Avec son booster de changement qu’est la plateforme Propuls, Usines du futur a ainsi accompagné, toutes filières confondues, 1209 entreprises et 10000 salariés.
Au service du développement industriel s’ajoutent les 125 membres du Club ETI (entreprises de tailles intermédiaires). Des fers de lance de la réindustrialisation du territoire. S’adressant aux startups, TPE, PME et ETI ayant un projet de développement international, l’export, incontournable relais de croissance pour l’industrie, a lui aussi un programme dédié : 360 Export.
Nerf de la reconquête industrielle, l’innovation est traquée comme le Saint Graal par l’Agence de développement et d’innovation de Nouvelle-Aquitaine (ADI) ! L’avènement des champions de demain en dépend. Ceux de la filière batteries électriques entre autres.
Affirmant leur volonté d’avoir un impact environnemental faible voire nul, nombre d’industriels démontrent que l’industrie verte n’est pas une utopie. C’est le cas du groupe écossais IMET Alloys, implanté près de Tulle (Corrèze), spécialiste de la valorisation des métaux nobles comme le titane. Ou encore de Pearl, basé à Limoges, spécialiste de la radioactivité et concepteur d’un système qui dépollue l’eau des métaux lourds.
L’ambition de Valoregen, à Damazan dans le Lot-et-Garonne, qui a mis au point une huile à partir de déchets plastiques au potentiel plus que prometteur, est catégorique : devenir le premier recycleur de plastique avec une empreinte carbone neutre ! La révolution industrielle du nouveau monde est en marche en Nouvelle-Aquitaine.
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