Quelle différence entre les monopoles d’hier et d’aujourd’hui ?

Depuis l’acquisition de Wholefoods par Amazon la semaine dernière, les lois « anti-trust » sont de retour dans l’actualité. Apparues à la fin du XIXème siècle, elles visent à protéger la libre concurrence en évitant la formation de monopoles et de cartels qui pourraient abuser de leur position dominante.

Or, selon l’économiste Luigi Zingales, les géants du numérique sont condamnés à être remplacés par des entreprises plus innovantes, et ne constituent donc pas une menace. « Les monopoles d’aujourd’hui sont les start-up d’hier. Dans un bon système économique, rien n’est immuable », affirme-t-il. Facebook a ainsi remplacé MySpace, Google a détrôné Yahoo et Apple a fait disparaitre Blackberry en l’espace de quelques années.

Un argument que réfute le cabinet Fabernovel : « Nous pensons que les nouveaux monopoles sont très différents de ceux des XIXème et XXème siècle. Ceux-ci s’appuyaient sur les économies d’échelle pour vendre des biens et services au prix le plus bas afin de conquérir des marchés. Les nouveaux monopoles du numérique utilisent l’effet de réseau et distribuent gratuitement leurs produits. Ceci leur permet d’enfermer les consommateurs dans leur écosystème mais aussi d’exploiter leurs données pour améliorer leurs services en permanence et apporter une expérience personnalisée. »  Amazon et les autres GAFA sont donc bien partis pour rester…

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