« Les incertitudes liées à la disponibilité de nourriture peuvent déclencher une vague de restrictions à l’exportation », expliquent-ils dans un communiqué commun, diffusé le 1er avril.
« C’est dans des périodes comme celles-ci que la coopération internationale est essentielle », soulignent-ils. « Nous devons nous assurer que notre réponse face à la pandémie de Covid-19 ne crée pas, de manière involontaire, des pénuries injustifiées de produits essentiels et exacerbe la faim et la malnutrition », concluent-ils.
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En France, l’explosion des circuits courts
Selon le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, « cette crise nous démontre la nécessité d’accélérer la transition écologique et de relocaliser les productions pour garantir la sécurité alimentaire européenne », peut-on lire dans Libération .
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La réouverture des marchés locaux en plein air, demandé notamment par la FNSEA, a été validée par le gouvernement. La vente directe est elle aussi acceptée, si les conditions sanitaires sont respectées, tout comme la livraison de paniers.
« On a vraiment eu une très grosse augmentation du nombre de commande », commente Natacha Gan, responsable communication et développement chez Kelbongoo, qui propose à Paris la vente de produits de producteurs basés en Picardie. « Nos commandes ont augmenté de 30 à 40 %, le trafic sur le site a été multiplié par 5 et le panier moyen est en hausse de 40 % ».
Le réseau La Ruche qui dit oui remarque aussi l’engouement des consommateurs : « Depuis un mois, nous avons enregistré une hausse de 70 % de notre chiffre d’affaires, une augmentation de taille de 30 % du panier moyen », raconte Grégoire de Tilly, le président de l’entreprise, à Libération .
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Des mesures ont été mises en place pour répondre aux recommandations sanitaires. Kelbongoo a par exemple organisé des créneaux de retrait pour les clients, plaçant en priorité les personnes à risque et le personnel soignant. Pour répondre à la demande grandissante, l’entreprise est en train de tester la livraison à domicile.
« Nous sommes limité à 400 commandes à notre boutique rue du Borrégo. En ce moment, on les atteint en une heure, alors qu’habituellement la commande reste ouverte pendant 2 ou 3 jours. Donc on traite les surcommandes en livraison, en partenariat avec la coopérative de livreurs à vélo Cargonautes, pour tester. L’objectif est de développer ce service dans le courant de la semaine prochaine. »
Une solution aussi pour les producteurs
Un booster à court terme… Mais après ?
« L’enjeu pour les circuits courts aujourd’hui va être de sortir de la petite échelle, de démocratiser le système avec des prix accessibles », conclut-elle.
Reste à voir si les consommateurs seront convaincus par ce mode d’achat et si les entreprises pourront répondre à la demande.
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