Partager la publication "« Plus de 1000 start-up françaises sont aujourd’hui des entreprises à impact »"
Vous êtes souvent présentée comme la « lobbyiste » des start-up ?
Maya Noël : Créée en 2012 sous l’impulsion d’entrepreneurs comme Frédéric Mazzella, PDG de BlaBlaCar, ou Olivier Mathiot, cofondateur de PriceMinister, l’idée de France Digitale était de faire rayonner notre écosystème de start-up en portant la voix d’entrepreneurs atypiques. Aujourd’hui, notre objectif est de faire émerger des champions européens de l’économie numérique. Des talents conscients des enjeux environnementaux et sociaux.
Rendez-vous sur le site web de la Fondation Sopra Steria-Institut de France pour proposer votre projet mettant la Tech au service de la planète et de la solidarité.
La notion de RSE fait partie de votre feuille de route ?
Ce qui m’intéresse, c’est l’humain dans l’entreprise. Cette dernière est un vecteur d’inclusion. Le monde du travail connaît de profondes mutations. L’entreprise doit les accompagner. Elle souffre d’un manque de diversité, de genre, mais aussi de mixité sociale : on ne peut pas innover pour une petite partie de la société. Il faut que l’ensemble de la collectivité soit représenté pour construire demain.
Les start-up du numérique font-elles leur transition ?
La transition numérique doit être associée à la transition environnementale. On parle de plus en plus d’un numérique responsable. Avec une volonté, pour ce dernier, de réduire au maximum son empreinte carbone. Chaque année, nous publions une cartographie des start-up à impact : en 2023, la mission d’entreprise de plus de 1 000 d’entre elles répond à un objectif de développement durable. La plupart des projets d’entrepreneurs ont désormais un enjeu social ou environnemental. Une tendance qui s’accélère. Péril climatique, épuisement des ressources naturelles mais aussi nouvelles attentes du client, du consommateur, des salariés: les projets doivent avoir une vraie vision en faveur de la planète.
Comment optimiser cette sensibilité RSE ?
En partageant les bonnes pratiques ! Le 23 novembre, notre Journée métiers était dédiée aux métiers de RSE : 200 responsables de grands groupes ont échangé et transmis leurs expériences. Mais, surtout, en prouvant que la responsabilité sociale et environnementale ne relève pas de l’utopie, et ce, en mettant en avant des projets à impact qui fonctionnent économiquement.
Vous êtes marraine du Prix Entreprendre pour demain : un prix, c’est important ?
Un prix, ce n’est pas seulement de belles histoires inspirantes. C’est une reconnaissance mais aussi un ticket d’entrée, des moyens humains et financiers pour passer à l’action. Et surtout, un accompagnement pour les lauréats. Épaulés par des experts, ces jeunes entrepreneurs entrent dans un cercle vertueux proposé depuis plus de vingt ans par la Fondation Sopra Steria- Institut de France à travers le Prix Entreprendre pour demain.
Êtes-vous éco-anxieuse ?
Non ! Car détestant l’immobilisme, j’agis. J’ai foi en l’ingéniosité humaine. Les start-up sont un formidable labo d’expérimentations pour trouver des solutions. Je crois en l’intelligence collective : notre slogan, c’est d’ailleurs « Jouons collectif ».
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Créé il y a plus de vingt ans par la Fondation Sopra Steria-Institut de France, le Prix Entreprendre pour demain récompense des initiatives portées par des étudiants et de jeunes entrepreneurs proposant des solutions numériques pour vivre dans un monde plus sobre, durable et solidaire. L’application Flex-e permettant aux particuliers de réguler leur consommation électrique, le robot Poopy qui collecte les déjections animales en vue de leur transformation en énergie verte et la plateforme de parkings vélos Velhome ont été les lauréats 2023.