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16 000 bornes pour voitures électriques en France : le projet de Bolloré validé par l’État

Le maillage du territoire par des points de recharge pour véhicules électriques s’accélère. C’est le groupe Bolloré, via sa filiale Blue Solutions, qui va conduire et financer ce projet baptisé « 16k ».

Le 10/02/2015 par WeDemain
Image d'illustration (Crédit : Wikimedia Commons)
Image d'illustration (Crédit : Wikimedia Commons)

Bonne nouvelle pour les utilisateurs de voitures électriques : 16 000 bornes de recharge vont être installées sur le territoire métropolitain entre 2016 et 2019. Ce projet de l’entreprise Bolloré, baptisé « 16k », vient de recevoir le feu vert de l’État, qui a reconnu sa « dimension nationale », selon le Journal Officiel du 6 février 2014.

Concrètement, l’entreprise sera exemptée de la redevance d’occupation du domaine public pour ses bornes. Ce contre quoi l’industriel breton s’engage à investir 150 millions d’euros sur 4 ans afin d’équiper 4 000 communes dans 94 départements du territoire français (Paris étant déjà équipé). L’objectif à terme ? Permettre le développement de la voiture électrique, freinée jusqu’ici par une autonomie trop faible et un manque de points de charge.

Bornes « intelligentes et connectées »

Le groupe Bolloré a présenté ses futures bornes comme « intelligentes et connectées, munies d’écrans tactiles permettant le dialogue avec les utilisateurs ». Elles fourniront une charge de 7,4 kilowatts de type « semi-accélérée », permettant de recharger les véhicules deux fois plus vite qu’à domicile.

Mais Bolloré ne s’arrête pas là. Face au succès de ses services d’autopartage à Paris (Autolib’), Lyon (Citiz) et Bordeaux (Bluecub), il prévoit de s’exporter à Londres et Indianapolis en 2015, puis à Singapour et Los Angeles en 2016. En décembre, sa filiale Blue Bus a également signé un contrat de fourniture de bus électriques à la RATP, pour un montant estimé entre 10 et 40 millions d’euros.

Mais le chemin vers l’électrique sera encore long. Seulement 0,6 % des voitures des voitures immatriculées en 2014 fonctionnaient à l’électricité. Un chiffre néanmoins en hausse de 20 % par rapport à 2013.

Jean-Jacques Valette
Journaliste We Demain

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