Partager la publication "Cathos, fachos et écolos : Comment l’extrême droite s’empare de l’écologie"
Philosophiquement, Haeckel se rattache au monisme, une doctrine selon laquelle tout ce qui existe est un tout unique, Dieu s’incarnant dans les lois de la nature. Haeckel est ainsi, avec d’autres, à l’origine d’un courant de pensée nommé plus tard “écologie profonde (deep ecology) ou intégrale”.
Une écologie conservatoire et conservatrice, héritée du romantisme allemand du XIXe siècle et du mouvement païen “völkisch”, qui placent la nature, œuvre de Dieu, au-dessus de tout. Une nature immaculée, immuable, harmonieuse, qu’il faut préserver, protéger de l’action de l’homme qui est en fait un perturbateur dans l’harmonie de la création.
Ce courant a essaimé dans la première moitié du XXe siècle, notamment chez les Anglo-Saxons avec les Américains Aldo Leopold et John Baird Callicott, promoteurs de l’éthique environnementale.
Une écologie humaniste, libertaire et laïque
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, c’est l’écologie politique qui s’impose, en Allemagne avec les Grünen, en France avec René Dumont, Les Verts ou Génération Écologie. C’est une écologie qui se veut humaniste, libertaire et laïque. Elle entend certes protéger la nature, mais parce que sa destruction mettrait en danger la survie de l’homme. L’écologie dite intégrale continue néanmoins à cheminer dans différents courants de pensée…
Retrouvez la suite de cet article dans We Demain n°12.
Gérard Leclerc.