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Ces jeunes ont séché les cours pour assiéger le ministère de la Transition écologique

Le 18/02/2019 par Pauline Vallée

“50 ans qu’on sait, maintenant on fait”, “Il n’y a pas de planète B”… Les pancartes colorées aux slogans accrocheurs fleurissent dans la foule. Ils sont d’abord quelques dizaines, puis plusieurs centaines à se masser vendredi en début d’après-midi devant le ministère de la Transition écologique et solidaire, boulevard Saint-Germain à Paris, à l’occasion de la première grève scolaire française pour le climat.  

Depuis plusieurs mois, une colère verte s’empare de la jeunesse européenne et mondiale”, constate le collectif co-organisateur Désobéissance Écolo Paris  dans son communiqué de presse, faisant référence aux mouvements qui se multiplient depuis le début d’année en Europe. Les jeunes belges étaient ainsi 35 000 à se rassembler le 24 janvier dernier. Leur motivation ? Dénoncer l’inertie des gouvernements en matière de politique environnementale.
 

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C’est beau d’avoir de l’avenir à l’école, mais si on n’a pas d’avenir sur la planète, ça ne sert à rien !” lance Corisande, vêtue d’un T-shirt “Nous voulons des coquelicots”. “Il faudrait que les établissements qui sont d’accord avec nous puissent banaliser les journées de cours, comme ça on serait encore plus nombreux”, ajoute son amie Ariane.

Les deux lycéennes ont séché 4 heures de cours pour venir manifester. La grève pour le climat leur a fourni l’occasion d’ouvrir le débat avec leurs camarades et la direction du lycée pour réfléchir à des actions écologiques concrètes, comme mieux isoler les salles de classe ou ramasser les mégots.

Sur le boulevard, les “Et un, et deux, et trois degrés ! C’est un crime contre l’humanité !” succèdent aux “Rugy, démission !” Soudain, au milieu du klaxon des voitures, le son d’une sirène d’alarme retentit depuis les téléphones portables des étudiants. Un moyen symbolique d’alerter les élus politiques sur l’urgence climatique. 

La secrétaire d’État Brune Poirson descend au contact de la foule, mais sa proposition de recevoir une délégation est rapidement repoussée par les manifestants, qui veulent organiser un dialogue collectif et transparent.
 

On ne peut plus se permettre d’attendre, nous sommes dans un état urgence écologique et sociale”, renchérit Félix, membre du collectif Désobéissance Écolo Paris, qui attend du gouvernement “des propositions concrètes”. En attendant l’organisation de la première grève internationale du 15 mars, l’étudiant compte bien se mobiliser tous les vendredis sous les fenêtres du ministère. 

Nul doute que la venue de l’activiste suédoise Greta Thunberg à Paris devrait donner un coup de projecteur au prochain rassemblement du vendredi 22 février…

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