Présidentielle 2017 : Nicolas Hulot ne soutiendra personne et pourrait passer à l’action en mars

L’environnement sera-t-il davantage évoqué lors du « grand oral » des candidats à la primaire de gauche, ce jeudi 12 janvier sur TF1, LCI, Public Sénat et RTL, que pendant le troisième débat des candidats à la primaire de droite le 17 novembre ? C’est ce qu’espèrent de nombreux observateurs qui déplorent son absence dans les débats.

Début décembre, le think tank transpartisan La Fabrique écologique mettait en avant un chiffre alarmant – sur les 570 minutes des quatre débats de la primaire de la droite et du centre, seules sept avaient été consacrées à l’écologique.

Une aberration pour l’écologiste Nicolas Hulot, interrogé par 

We Demain en marge d’une conférence de presse, à Paris le 11 janvier. « Pour l’instant, je constate qu’il y a plus de candidats que de programmes », a avancé celui qui, en 2007, avait proposé sa charte environnementale aux candidats. Et qui avait failli se présenter pour la présidentielle de 2017, avant de se retirer en juillet « après mûre réflexion ».

Faire converger les énergies créatrices

Avant d’annoncer sa décision, l’ancien présentateur de l’émission télévisée Ushuaïa entendait « faire converger les intelligences diffuses, les énergies créatrices qui rayonnent dans la société civile, pour les transformer en une force permettant de sortir le pays de l’ornière ».

Qu’en est-il désormais ? Si début janvier, sa fondation appelait la France à faire face à la pollution grâce à plusieurs mesures , Nicolas Hulot ne fait part pour l’heure d’aucune stratégie pour faire entendre les thématiques environnementales pendant la campagne. Qui est pourtant déjà bien entamée… Mais manifestement pas assez pour lui, qui souligne « l’importance d’attendre ».

Planète et humanité

Avant de préciser qu’il ne compte pas « rien faire » et laisse « la campagne s’éclaircir » avant de passer à l’offensive… D’autant que, d’après plusieurs ONG, les Français sont de plus en plus préoccupés par l’impact du réchauffement climatique, l’afflux de réfugiés climatiques, le potentiel de richesses et d’emplois de la nouvelle économie écologique.

Alors, quelle voix pour les porter, selon Nicolas Hulot ? « Nous comblerons le vide au moment opportun », a-t-il déclaré, soit « en mars environ », rappelant qu’il y avait urgence à ce que l’on s’intéresse « davantage au sujet, notamment à l’environnement en relation avec la santé ». Quant à la question de savoir s’il soutiendra un candidat ou non, Nicolas Hulot est formel : « Je ne soutiendrai personne, à part la planète et l’humanité ».

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