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Cette « version mini de l’Amazonie » filtre les eaux usées domestiques grâce aux plantes

Pour sensibiliser le grand public à la question de l’accès à l’eau potable, un étudiant au Royal College Art de Londres a créé un système de phytoépuration esthétique à installer dans votre salon.

Le 24/07/2017 par WeDemain
Pour sensibiliser le grand public à la question de l’accès à l’eau potable, un étudiant au Royal College Art de Londres a créé un système de phytoépuration esthétique à installer dans votre salon.
Pour sensibiliser le grand public à la question de l’accès à l’eau potable, un étudiant au Royal College Art de Londres a créé un système de phytoépuration esthétique à installer dans votre salon.

Douze heures… C’est le temps que prend Drop by Drop — littéralement « goutte après goutte » —,  pour filtrer l’équivalent d’un verre d’eau. Développé par l’étudiant en design Pratik Ghosh, ce système a pour vocation de filtrer les eaux usées de la douche, du lavabo ou encore de l’évier, grâce aux plantes.

Comme dans un terrarium, ces dernières sont placées sous une cloche en verre. Un tube permet d’ajouter de l’eau grâce à un arrosoir, un autre de récupérer l’eau filtrée. Une lumière artificielle provoque la photosynthèse des végétaux. Le designer recommande d’y cultiver des herbes aromatiques, telle la menthe.

Une forêt en version miniature

Chaleur, air, lumière, pression et humidité y sont maintenus à un niveau optimal pour permettre la transpiration végétale.

La vapeur d’eau que libèrent les plantes est ensuite condensée. L’on obtient de l’eau distillée, qu’il faut ensuite reminéraliser pour pouvoir la boire. À noter, le système libère également de l’oxygène dans la pièce.

C’est pour cela que l’étudiant au Royal College of Art de Londres qualifie son projet de fin d’étude « d’Amazonie en version miniature ».

En cas d’absence de son propriétaire, il suffit de boucher les deux tubes pour créer un écosystème capable de s’épanouir de manière autonome.

Une oeuvre qui se nourrit de mythes

Pour cette œuvre à mi-chemin entre art et science, Pratik Ghosh a puisé son inspiration dans les mythes associés à l’eau, mais aussi dans ses œuvres précédentes.

En 2010, il a réalisé un film d’animation sur les Baiga, un peuple aborigène d’Inde centrale. Il y évoque leurs croyances et leur lutte pour trouver de l’eau potable dans une région qui fait face à la sécheresse, et où le peu d’eau restant est pollué.

Interroger notre rapport à l’eau potable

Avec son projet, Pratik Ghosh interroge d’une façon poétique le regard que nous portons sur cette ressource naturelle. Si l’eau est présente en abondance sur la planète, seule 0,7 % de celle-ci est douce et liquide.
 

« L’idée est de changer la façon dont nous nous procurons de l’eau et dont nous la consommons à grande échelle, explique-t-il au magazine Dezeen, Il est nécessaire de changer notre système de valeurs et quel meilleur endroit pour commencer que la maison ».

Drop by Drop, que son créateur qualifie « d’entité vivante », a pour vocation d’être installé dans le salon afin d’observer son lent processus de purification. Pratik Ghosh espère maintenant voir son purificateur d’eau être produit en série.

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