Partager la publication "La production d’énergie renouvelable va bondir de 50 % d’ici 2024"
C’est une croissance « spectaculaire », même si elle reste encore insuffisante. La production d’énergie renouvelable devrait augmenter de 50 % d’ici 2024. C’est ce qu’annonce l’Agence internationale de l’énergie, qui a rendu ce lundi son rapport « Renewables 2019 ».
La hausse totale devrait s’élever à 1 200 Gigawatt, soit l’équivalent de la capacité de production électrique actuelle des États-Unis. Le rapport pointe le rôle moteur de l’énergie solaire photovoltaïque, responsable de 60 % de la croissance du renouvelable, suivie par les éoliennes off-shore (25 %) et l’énergie hydraulique (10 %).
Cette hausse est notamment due à l’implantation de panneaux solaires sur des bâtiments d’habitation et commerciaux, qui devrait « décoller » dans les prochaines années, notamment grâce à une baisse des coûts, en changeant « significativement les réseaux d’alimentation électrique« . Chez les particuliers, le nombre de toitures équipées devrait doubler, pour atteindre 100 millions d’ici cinq ans – soit 6 % du potentiel de surface de toits disponibles.
La Chine joue aussi un rôle clé dans cette croissance. Comme le souligne l’AIE, le pays devrait absorber à lui seul 40 % de la hausse de production des énergies renouvelables d’ici 2024.
Dans le meilleur scénario, la progression des énergies renouvelables pourrait même monter jusqu’à 1 500 Gigawatt, à condition, explique l’agence, que les gouvernements investissent dans le secteur et continuent de développer leurs infrastructures.
« Le potentiel énergétique des énergies renouvelables reste largement sous-exploité et leur déploiement ne rejoint pas les objectifs globaux pour le climat, nécessitant une plus grande ambition et un plus grand soutien des pouvoirs publics. »
Le charbon toujours en tête
D’autant que la demande en électricité progresse à vive allure, notamment dans les pays émergents. Résultat, si les renouvelables devraient passer de 26 % à 30 % de la production d’électricité mondiale (derrière le charbon, à 34 % environ, qui reste la première source d’électricité dans le monde), leur part dans la demande globale en énergie ne devrait pas dépasser 12 % en 2024.