Partager la publication "Slow voyage : zappez l’avion pour ces lignes de train bucoliques"
Attention à la fermeture des portes, attention au départ. Les vacances s’annoncent, et avec elles un dilemme : prendrez-vous l’avion ou le train cette année ?
Pas facile de dire adieu aux décollages, aux destinations exotiques… Toutefois, de plus en plus de voyageurs, conscients que les voyages aériens plombent leur bilan carbone (et parfois leur budget), cherchent des alternatives. En Suède, on parle même de flygskam, la honte de prendre l’avion. Et de train brag, la fierté de prendre le train.
Pour eux, pour les passionnés de rails, et pour tous ceux qui ont envie de dire stop au stress des voyages à toute vitesse, voici un ouvrage à glisser dans ses bagages : Slow Train de Juliette Labaronne (Editions Arthaud), à paraître le 24 avril.
Référence aux trains de marchandise, les « slow train », dans lesquels sautent les héros en quête de liberté des romans de Jack Kerouac, ce livre propose aux « clochards célestes contemporains » 30 échappées ferroviaires sur les petites lignes qui sillonnent encore l’Hexagone.
À mi-chemin entre le guide et le carnet de voyage, l’ouvrage offre pour chaque itinéraire quelques infos pratiques – comme la possibilité ou pas d’embarquer son vélo – des anecdotes vécues par l’auteure, des focus sur l’histoire de la ligne, des conseils de haltes gastronomiques. Si elles ne sont pas toujours très détaillées, ces propositions donnent en tous cas des pistes à creuser.
Depuis Paris, on rejoint ainsi la forêt de Valmondois dans le Vexin français en passant par le lac d’Engien-les-Bains et Auvers sur-Oise (45 min de train, 6 euros ou Pass Navigo).
De Clermont, on descend jusqu’à Nîmes pour 1 euro en TER à travers l’une des régions les plus sauvages de France, le Massif central et les Cévennes (5h). D’Ajaccio, on s’abandonne au roulis du « Trinichellu » jusqu’à Bastia (3h20), un trajet plus long qu’en voiture mais à flanc de rocher, offrant d’autres points points de vue et sensations.
Le tout illustré de photos et d’un graphisme épuré invitant lui aussi au voyage en toute tranquillité.
En voici un extrait, à consulter en écoutant par exemple ce refrain sombre mais indémodable composé en 1979 par Bob Dylan : Slow train is coming.