Découvrir  > Un « village » de tiny houses français cherche ses habitants

Written by 8 h 33 min Découvrir

Un « village » de tiny houses français cherche ses habitants

Le 09/08/2019 par Alice Pouyat
L'intérieur des tiny houses est souvent très bien optimisé et encourage à  vivre avec le strict nécessaire. (Crédit : Shutterstock)
L'intérieur des tiny houses est souvent très bien optimisé et encourage à  vivre avec le strict nécessaire. (Crédit : Shutterstock)

Du rêve en boîtes. Les tiny houses, ces micromaisons en bois montées sur roues apparues dans les années 2000 aux États-Unis restent un marché de niche en France, mais fascinent toujours autant, et commencent à se faire une place dans le paysage. 
 
La preuve, un « village de tiny houses » verra bientôt le jour à Rezé, en Loire-Atlantique, sur un terrain de 6 700 m² appartenant à la ville en attente de reconversion. Il accueillera 3 à 6 minimaisons d’ici fin 2020 pour une durée de 10 ans maximum.

Encore rares en France, les villages de micromaisons semblent devenir une tendance : des campings se spécialisent par exemple dans l’accueil de micromaisons, comme celui-ci en Côtes d’Armor. Le premier village de tiny houses, le « Ty village », sera inauguré en septembre à Saint-Brieuc, qui espère héberger une vingtaine d’habitations. D’autres projets sont répertoriés sur cette carte.
 
« De plus en plus de personnes sont séduites par des formes d’habitats plus simples, plus mobiles, plus proches de la nature qui sont aussi plus accessibles financièrement. Afin de répondre à ces nouvelles attentes, la ville a décidé de réaliser, à titre expérimental, ce village de minimaisons », explique Véronique Charbonnier, adjointe au maire de Rezé en charge du logement et de l’habitat, sur le site de la municipalité.
 
A mi-chemin entre roulotte et cabane, les tiny houses peuvent avoir des formes variées mais avoisinent les 20 m2. Un espace souvent très bien optimisé, et donc photogénique, qui explique aussi la fascination qu’elles suscitent.
 

Problèmes d’emplacement

Seulement, la vie en « tiny » est souvent plus complexe qu’il n’y paraît. La déplacer demande une remorque et un véhicule adapté. Depuis 2014, la loi ALUR autorise les micromaisons, comme les caravanes, à stationner sur des « pastilles », des emplacements réservés, mais encore assez rares. Les « tiny » restent donc le plus souvent dans des campings ou des jardins privés.
 
« Je ne regrette pas ce choix de vie. Je m’y sens bien, été comme hiver. J’ouvre tout aux beaux jours et dès qu’il fait plus froid, ma ‘tiny’ devient un vrai cocon. Le plus dur : c’est de trouver un terrain pour s’installer car on ne peut pas poser sa ‘tiny’ n’importe où ! », témoigne Frédérique, propriétaire d’une maison miniature sur le site de la mairie de Rezé.
 
Les occupants doivent aussi s’acquitter de taxes, comme pour une maison classique. À Rezé, ils devront également payer chaque mois un petit loyer et prendre en charge une partie des travaux d’aménagement réalisés par la ville pour desservir le terrain en eau et électricité.
 

D’autres villages de minimaisons ?

L’aventure vous tente ? Les candidatures sont à déposer jusqu’au 30 septembre à la mairie, avec une lettre d’intention et une description de votre future habitation. Celle-ci devra avoir été montée par un professionnel qualifié (les maisons autoconstruites, les caravanes et mobil-homes sont exclus).
 
« Si l’expérience est positive, elle pourrait être renouvelée sur un autre terrain appartenant à la ville dans le sud de la commune », annonce d’ores et déjà la mairie de Rezé.
 
 

A lire aussi :

  • À Langouët, village breton en guerre contre les pesticides

    À Langouët, village breton en guerre contre les pesticides

    Partager la publication "À Langouët, village breton en guerre contre les pesticides" FacebookLinkedInTwitterPartager...E-mail Entre deux appels téléphoniques, l’air fatigué, Daniel Cueff mordille nerveusement les branches de sa paire de lunettes noires. Ce mardi 20 août, le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), doit encore patienter deux jours avant de comparaître devant le tribunal administratif de Rennes, la …
  • Première française en Bretagne : un immeuble équipé de toilettes sèches

    Première française en Bretagne : un immeuble équipé de toilettes sèches

    Partager la publication "Première française en Bretagne : un immeuble équipé de toilettes sèches" FacebookLinkedInTwitterPartager...E-mail Une révolution du petit coin, ni plus ni moins. En France, les toilettes sèches restent cantonnées aux festivals ou aux fonds des jardins. Depuis peu, des mairies en installent aussi dans les lieux publics. Mais des Bretons en veulent à tous …
  • En Bretagne, ce fabricant de vinyles écolo rêve d’un 33 tours en algues

    En Bretagne, ce fabricant de vinyles écolo rêve d’un 33 tours en algues

    Face au retour spectaculaire du vinyle, M Com’ Musique, entreprise artisanale bretonne, se mue en une petite usine. Sans rien sacrifier de l’acoustique, elle presse des disques en plastique recyclé, et demain… en algues ?