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Un constructeur chinois à l’assaut du marché des taxis et bus électriques

Au détriment de Renault et Nissan, le chinois BYD a été choisi pour fournir 50 taxis électriques à Bruxelles. Après des incursions en Grande-Bretagne, au Danemark ou Espagne, cette nouvelle percée témoigne des grandes ambitions du fabricant en Europe.

Le 07/11/2014 par WeDemain
Les taxis BYD à  Bruxelles © moniteurautomobile.be
Les taxis BYD à  Bruxelles © moniteurautomobile.be

Un symbole. Capitale de l’Union Européenne, Bruxelles a pourtant annoncé avoir choisi un constructeur chinois, le 20 octobre, afin d’agrandir sa flotte de taxis électriques destinés à transporter les officiels. C’est la marque BYD (pour « Build Your Dreams ») qui fournira 50 véhicules « e6 » à la capitale belge, au détriment de Renault et Nissan, qui avaient répondu à l’appel d’offre.
 
« J’aurais préféré choisir une marque européenne plutôt qu’un constructeur chinois, assure Luigi Marrocco, patron des Taxis Bleus bruxellois, la compagnie chargée par la ville d’opérer cette flotte 100 % électrique. Mais quand les critères sont l’espace, le confort et l’autonomie, BYD est alors clairement au dessus de Renault et Nissan. » Le véhicule électrique de BYD affiche 300 km d’autonomie contre 150 pour la Zoé de Renault. Chacun des taxis sera facturé 48 000 euros.

Dans plusieurs villes européennes

Il s’agit de la plus importante commande européenne effectuée auprès du constructeur chinois. Avant Bruxelles, BYD a déjà fourni 20 taxis électriques à Londres et au deux à Rotterdam, qui prévoit d’en mettre en service 25 d’ici mai 2015. À Amsterdam, c’est l’aéroport qui a équipé son tarmac de 35 navettes électriques. En Espagne, la ville de Malaga expérimente deux BYD hybrides dans le cadre d’un projet de SmartCity. Deux bus électriques BYD vont également être testés au Danemark.
 
Certes, on est encore loin des 850 taxis e6 qui circulent aujourd’hui à Shenzen, en Chine, mais BYD affiche clairement ses intentions : conquérir le nouveau marché des véhicules de transport électrique urbain. Un marché sur lequel les constructeurs européens vont devoir se battre, sous peine de se retrouver rapidement distancés. Un défi de taille lorsque l’on sait que le constructeur chinois ne s’embarrasse pas des normes sociales : un rapport de l’ONG China Labor Watch affirme que les conditions de travail dans les usine de BYD contreviennent même au droit du travail chinois…

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