Inventer  > 216 000 internautes à la recherche du Boeing disparu

Written by 13 h 46 min Inventer

216 000 internautes à la recherche du Boeing disparu

Le site Tomnod utilise le crowdsourcing pour analyser les images satellites de la zone où l’avion a disparu afin d’y trouver des débris.

Le 14/03/2014 par WeDemain
Capture d'écran de la plate-forme de recherche
Capture d'écran de la plate-forme de recherche

Mais où est donc passé l’avion de Malaysia Airlines ? Sorti des écrans radars une heure après son décollage, le Boeing 777 reste introuvable depuis près d’une semaine. Et les recherches n’accouchent pour l’heure que de signaux contradictoires concernant la durée de vol et la trajectoire de l’aéronef.

Pour tenter de percer le mystère, le site Tomnod, développé par l’entreprise DigitalGlobe, propose aux internautes de participer aux recherches. Ces derniers sont invités à scruter minutieusement les photos satellites de la zone où l’appareil pourrait avoir disparu. En collaboration avec Google Earth et le gouvernement malaisien, le site met en ligne des images sur lesquels les internautes doivent trouver une liste d’éléments : carcasse, traces de carburant… Toute image suspecte peut être signalée d’un simple clic.
 
216 000 volontaires
 
La plate-forme a littéralement été victime de son succès : alors que Tomnod tablait sur quelques milliers de participants, sa fréquentation a explosé, au point de rendre le site inaccessible. Il a fallu demander aux internautes de patienter, le temps d’adapter le site à ce trafic colossal. Pour l’heure, Tomnod compte 30 000 fans Facebook et revendique plus de 216 000 volontaires. Certains postent le fruit de leurs trouvailles sur les réseaux sociaux et les comparent avec des photos d’anciens crashs en pleine mer.

Malgré l’ampleur de cette campagne de crowd-sourcing, il est peu probable que Tomnod permette de retrouver le Boeing. L’avion aurait en effet pu continuer à voler plusieurs heures après avoir rompu toute communication. Cela porte la zone de recherches à plus de 90 000 km2, contre 2 000 km2 actuellement analysés sur le site. Certains internautes soupçonnent même DigitalGlobe, spécialisé dans l’imagerie spatiale et satellitaire, d’utiliser la tragédie pour se faire un coup de pub à moindre frais. Lors du passage du typhon Haiyan aux Philippines, l’entreprise avait déjà invité les internautes à prendre part aux recherches de victimes, sur une zone bien plus réduite. Certaines images avaient alors été transmises aux secouristes sur place.

A lire aussi :