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Aux Pays-Bas, des étudiants inventent une voiture électrique biodégradable

Des étudiants de l’Université de technologie d’Eindhoven, aux Pays-Bas, ont conçu une voiture faite à partir de matériaux biodégradables et 100 % recyclable.

Le 23/10/2017 par Julie Jeunejean
Faite à  partir de matériaux naturels, elle est en partie biodégradable et 100 % recyclable(Crédit : Université de technologie d’Eindhoven)
Faite à  partir de matériaux naturels, elle est en partie biodégradable et 100 % recyclable(Crédit : Université de technologie d’Eindhoven)

Et si composter sa voiture devenait possible ? C’est le projet d’un groupe d’étudiants de l’Université de technologie d’Eindhoven, aux Pays-Bas. Ils ont décidé de mettre au point une voiture la plus respectueuse de l’environnement possible, sans pour autant sacrifier ses performances. Une innovation qu’ils ont présentée en mai 2017 à l’occasion de la Dutch Technology Week.
 

« Les constructeurs [automobiles] utilisent des matériaux de plus en plus légers, comme l’aluminium ou les fibres de carbone, et arrivent ainsi à produire des voitures moins lourdes et moins polluantes. Mais ces matériaux nécessitent d’émettre des quantités importantes de CO2 lors de la phase de construction du véhicule », explique Cas Verstappen au magazine Usbek et Rica.

Une voiture fabriquée à partir de lin

Leur solution ? Concevoir une carrosserie à base de lin et d’acide polyactique (PLA). Un bioplastique issu de la fermentation de l’amidon avec lequel on fabrique notamment des sachets plastique biodégradables ou encore des emballages alimentaires. 

Leur prototype de voiture, baptisé Lina, est ainsi en partie biodégradable et entièrement recyclable. Seuls ses systèmes de suspension et ses roues ne peuvent être décomposés par des organismes biologiques.

Grâce à cette carrosserie écologique, la voiture ne pèse que 310 kg contre en moyenne 1 500 kg pour un véhicule électrique conventionnel.

Lina est alimentée par trois batteries au lithium-ion modulaires qui pèsent chacune dix kilos et atteint les 80 kilomètres-heure pour une autonomie de 100 kilomètres.

Le véhicule est encore à ce jour au stade de prototype, n’ayant pas pu passer le crash test, un essai de choc obligatoire pour qu’une voiture soit homologuée. « Le matériau ne se plie pas comme du métal mais se brise », explique Noud van de Gevel, l’attaché de presse de l’équipe, au Daily Geek Show

Mais l’équipe à l’origine du projet ne compte pas en rester là et s’apprête à construire une seconde version de cette voiture biodégradable.
 

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