Partager la publication "Cette carte de crédit révèle l’empreinte carbone des achats quotidiens"
Ce T-shirt vous fait de l’oeil depuis que vous avez passé la porte du magasin. Mais alors que vous vous décidez à passer en caisse, votre carte de crédit bloque la transaction. Votre compte bancaire est pourtant bien fourni ! Une notification envoyée sur votre téléphone dissipe vite le mystère : votre plafond d’émissions de CO2 vient d’être dépassé.
Cette carte de crédit inédite a été imaginée par la startup Doconomy, qui compte la lancer en Suède dès cet été. Guère différente en apparence d’une Mastercard ou d’une Visa classique, la « Do Card » informe son propriétaire de l’empreinte carbone de chacun de ses achats, et lui permet même de plafonner sa consommation en fonction des kg de CO2 consommés. Elle se décline en deux modèles : la “Do White” et la “Do Black”.
“Nous voulons faire évoluer les comportements, en reliant notre consommation à notre impact sur la planète”, explique Nathalie Green, directrice de la startup , qui n’exclue pas d’étendre le service à d’autres pays européens.
En France, chacun est responsable en moyenne de l’émission de 11,9 tonnes de CO2 par an (soit l’équivalent de 3 allers-retours Paris-Tokyo), dont 75 % proviennent de la consommation courante selon une étude de l’ADEME . Une empreinte carbone « cachée », dont nous n’avons pas forcément conscience. L’innovation de Doconomy vide donc à rendre plus visibles et quantifiables ces émissions liées aux achats quotidiens.
Vivre avec un quota de CO2
Concrètement, comment la carte effectue ses calculs ? Au moment du passage en caisse, la Do Card identifie le producteur du bien consommé, via son code MCC. La technologie « Åland Index » va ensuite croiser les données, et estimer l’empreinte carbone moyenne de chaque euro dépensé auprès de ce producteur.
Le résultat apparaît ensuite sur une application smartphone reliée à la carte de crédit et au compte en banque de l’utilisateur.
Toujours via l’application, les propriétaires des cartes pourront déterminer un plafond d’empreinte carbone à ne pas dépasser. Si la limite est atteinte, la White Card se contentera d’envoyer une notification, alors que la Black Card bloquera toute tentative d’achat supplémentaire !
Les utilisateurs de l’application pourront également compenser leurs émissions en investissant dans des projets écolos.
“Ça peut paraître radical, et tout le monde ne va pas forcément jouer le jeu, mais il est intéressant de s’interroger”, souligne Nathalie Green. “Et si nous devions vraiment respecter des quotas d’émissions de CO2 dans notre vie quotidienne, à quoi cela ressemblerait ?”
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