Inventer  > HitchBot : un robot auto-stoppeur sur les routes canadiennes

Written by 14 h 54 min Inventer

HitchBot : un robot auto-stoppeur sur les routes canadiennes

HitchBot s’apprête à traverser le Canada d’est en ouest en autostop. L’objectif : étudier le comportement des humains face aux robots parlants.

Le 09/07/2014 par WeDemain
Scriptable-Scalable-Species-Tool-Beings: Sentient-Soppin’ See-Source-Serum 2012 3D-printed PLA molecular models on acrylic substrate 24″x24″ Photography by Heath Hurwitz
Scriptable-Scalable-Species-Tool-Beings: Sentient-Soppin’ See-Source-Serum 2012 3D-printed PLA molecular models on acrylic substrate 24″x24″ Photography by Heath Hurwitz

HitchBot : un robot auto-stoppeur sur les routes canadiennes
Il va parcourir plus de 6 200 km sur les routes canadiennes. HitchBot débutera son périple le 27 juillet à Halifax, en Nouvelle-Ecosse, et rejoindra Victoria, en Colombie Britannique. Impossible de le rater si vous croisez son chemin : ce robot est paré de gants de jardinage verts et de bottes en caoutchouc rouges. Il sera surtout en mesure de se faire remarquer en accostant directement le passant. « Mon charme et ma présence d’esprit font de moi un excellent compagnon de voyage », se vante le robot, dont les concepteurs assurent qu’il s’exprime suffisamment bien pour soutenir la conversation de ses chauffeurs. 

Une expérience psychologique

Le robot a été conçu par David Smith, professeur de multimédia à l’université de McMaster, et Frauke Zeller, professeure de communication à l’université Ryerson. Les deux universitaires souhaitent étudier le comportement des humains face à un robot parlant. « Nous pensons qu’à travers ce robot, nous pouvons appendre beaucoup au sujet de la robotique sociale, explique le Dr Smith. De quelle manière nous approchons les robots, dans la nature, dans un environnement non restreint et non observé … Interagissons-nous avec eux et, si oui, comment ? »

Alors, humains, êtes-vous prêts à échanger avec un robot ? Les conducteurs qui prendront HitchBot en stop n’auront pas vraiment le choix devant cette machine bavarde qui, faute de se déplacer toute seule,devra être hissée à bord de la voiture, puis descendue à l’issue du trajet. HitchBot risque également de formuler quelques demandes incongrues, comme celle de le recharger sur l’allume-cigare…

Pour rendre le voyage plus agréable et, surtout, pour fournir des données exploitables aux chercheurs, HitchBot a été équipé de différents outils connectés. Il possède une caméra pour filmer ses rencontres, son voyage, et une base de données Wikipédia afin d’alimenter les conversations. Ses créateurs lui ont enfin ouvert un compte Twitter pour raconter ses aventures et un compte Instagram pour publier les portraits de toutes les bonnes âmes qui l’auront aidé à aller d’un océan à l’autre. 

Elisabeth Denys  
Journaliste web / We Demain  
@ElissaDen

A lire aussi :