Déjà utilisé dans les boissons énergisantes pour « recharger nos batteries », le sucre pourrait demain recharger celles… de nos téléphones portables. Des chercheurs de l’université
Virginia Tech ont mis au point une batterie fonctionnant à la maltodextrine, un dérivé de l’amidon. Si l’idée n’est pas neuve, les performances de ce prototype, publiés dans la revue Nature Communication, sont impressionnantes.
La pile à combustible associe le carburant sucré à l’air pour produire de l’énergie et de l’eau. «
Nous libérons lentement tous les électrons stockés dans la solution, étape par étape à l’aide d’une cascade enzymatique », explique Y.H. Percival Zhang, professeur agrégé d’ingénierie des systèmes biologiques, qui a participé aux recherches. Selon lui, la batterie serait en mesure de stocker dix fois plus d’énergie qu’une pile au lithium. Contrairement à l’hydrogène, le combustible utilisé n’est ni inflammable, ni explosif. Mieux : il peut se recharger à la manière d’une cartouche d’encre, et présente l’avantage d’être inépuisable et biodégradable.
Si le
lithium est le composant de batterie le plus utilisé à l’heure actuelle, ses réserves restent limités. Au Tibet, en Bolivie, principaux pourvoyeurs du métal, son exploitation provoque des dégâts sur l’environnement. Sans parler des pollutions générées par sa fin de vie dans les cimetières électroniques d’Afrique ou de Chine. L’invention d’un combustible à la fois plus durable et plus performant suscite donc de nombreux espoirs.