Inventer  > Le Royaume-Uni, premier État à lancer un réseau de routes électriques

Written by 17 h 11 min Inventer

Le Royaume-Uni, premier État à lancer un réseau de routes électriques

Recharger sa voiture tout en roulant devrait bientôt être possible. Dès 2016, le gouvernement britannique va doter certains tronçons de son réseau routier d’une technologie de rechargement par induction.

Le 19/08/2015 par WeDemain
Recharger sa voiture tout en roulant devrait bientôt être possible. Dès 2016, le gouvernement britannique va doter certains tronçons de son réseau routier d'une technologie de rechargement par induction.
Recharger sa voiture tout en roulant devrait bientôt être possible. Dès 2016, le gouvernement britannique va doter certains tronçons de son réseau routier d'une technologie de rechargement par induction.

Et si, bientôt, nous n’avions plus besoin de recharger régulièrement nos voitures électriques ? Une idée loin d’être fantaisiste, à en croire Andrew Jones, le ministre des routes et des transports britannique. Mi-août, il a annoncé vouloir équiper certains tronçons du réseau autoroutier anglais d’une technologie de rechargement par induction. C’est le premier gouvernement qui se lance officiellement dans cette aventure.
 
Concrètement, il s’agit de rendre les routes – et l’atmosphère – plus propres en boostant l’utilisation des véhicules électriques. Pour ce faire, l’autorité des autoroutes anglaises « Highway England », qui vient de présenter son étude de faisabilité au gouvernement, ambitionne d’installer des câbles électriques sous les routes. Ces derniers génèrent un champ magnétique capable de recharger les véhicules électriques pendant leur circulation. Pour profiter de ce système, les automobiles devront être équipées d’une bobine qui transforme ce champ magnétique en électricité.

Une technique qui pourrait convaincre les conducteurs de voitures électriques de s’aventurer hors des centres villes où se trouvent les stations de rechargement de batteries. Actuellement, elles seraient 8 000 à circuler sur les routes britanniques :
 
« Le potentiel pour recharger les véhicules à faibles émissions en mouvement offre des possibilités passionnantes. Le gouvernement est déjà en train d’engager 500 millions de livre, au cours des cinq prochaines années, pour maintenir la Grande-Bretagne à la pointe de cette technologie, qui aidera à stimuler l’emploi et la croissance dans le secteur », se réjouit Andrew Jones.
 
En validant la demande de Highway England, le ministre s’engage à tester cette technique dès cette année, sur une durée de 18 mois – et ce, dès qu’il aura trouvé une entreprise adaptée pour mener à bien le programme proposé par le réseau autoroutier britannique.

Les essais seront d’abord menés sur des circuits privés, sur lesquels des bornes de recharges seront installés tous les 30 kilomètres. S’il s’avère concluant, ce projet colossal (son coût est évalué à 23 millions d’euros par kilomètre) devrait être décliné sur le réseau routier public. La mise à jour complète de la voirie pourrait prendre, quant à elle, vingt ans.

Un réseau plus durable
 
Une initiative qui, au-delà des particuliers, concerne aussi le transport de marchandises. Selon Mike Wilson, ingénieur en chef de Highway England, les « tests de cette technologie devraient permettre de créer un réseau routier plus durable pour tout le monde ».

Mais pour l’heure, le projet se heurte encore à de nombreux obstacles. Si la technique en elle-même a déjà été testée avec succès en Allemagne, par exemple, en Corée du Sud  ou dans l’Utah  (États-Unis), il manque encore les voitures adéquates pour qu’elle soit réellement fonctionnelle.
 
En effet, les véhicules commercialisés actuellement ne sont pour la plupart pas encore dotés des bobines à induction nécessaires pour capter l’énergie à travers l’asphalte. Une situation qui devrait évoluer rapidement, puisque de nombreux constructeurs automobiles travaillent actuellement à maîtriser cette technique.  C’est par exemple le cas de l’industriel BMW, qui, selon le quotidien allemand Die Welt, serait prêt à produire des véhicules à recharges sans fil en série. Le tout, d’ici trois ans maximum.

Lara Charmeil
Journaliste à We Demain
@LaraCharmeil

A lire aussi :