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Le tatouage qui transforme la sueur en énergie

Des chercheurs ont mis au point la première bio-batterie capable de produire de l’énergie à partir d’un fluide corporel. Simple tatouage éphémère en apparence, le dispositif permettra de recharger de petits appareils en faisant du sport !

Le 05/09/2014 par WeDemain

Méfiez-vous des apparences : un sportif à bout de souffle n’est jamais à cours d’énergie. La sueur qu’il sécrète en renferme encore ! Les électrons contenus dans les acides lactiques, produits par le corps humain durant l’effort, créent en effet un faible courant électrique, qu’une équipe de chercheurs de l’université de San Diego a décidé d’exploiter. Cette dernière a développé un capteur qui, sous la forme d’un tatouage éphémère, renferme une enzyme. Celle-ci récupère les électrons présents dans la sueur, qui sont ensuite traités par une bio-batterie.

Moins vous êtes sportifs, plus vous produisez

« […] Nos électrodes mesurent seulement 2 à 3 millimètres et génèrent environ 4 microwatts », explique un membre de l’équipe cité par Enerzine. Pas encore assez pour recharger son téléphone, mais le dispositif pourrait évoluer vers des bracelets et des serre-tête du même type que ceux utilisés par les tennismen, dotés de plus grosses électrodes. Les athlètes ne seront cependant pas les plus productifs : les personnes les moins habituées à faire de l’exercice se fatiguent plus vite, transpirent plus, et produisent par conséquent plus d’énergie.

Smartphones, montres, vêtements intelligents… de nombreux petits appareils pourraient se passer d’énergies fossiles et fonctionner grâce à la transpiration. Selon l’équipe californienne, les bio-batteries possèdent de nombreux atouts : elles se rechargent plus rapidement, utilisent des sources d’énergie renouvelables – nous ne risquons pas d’arrêter de transpirer – et sont plus sûres que les batteries traditionnelles car elles ne contiennent pas de produits chimiques toxiques. « Celles-ci représentent les premiers exemples de bio-capteurs électrochimiques et épidermiques qui pourraient être utilisés pour une large gamme d’applications futures », espère Wenzhao Jia, étudiant postdoctoral du laboratoire de Joseph Wang, qui dirige les recherches. 

Elisabeth Denys 
Journaliste / We Demain
@ElissaDen

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