Partager la publication "Pour son projet de fin d’études, cette Française veut rendre potable l’eau de Delhi"
Et pourtant, les Delhiites ne devraient pas manquer d’eau grâce à la Yamuna, la rivière qui borde la ville…mais celle-ci est tellement polluée qu’il est impossible de la boire sans la traiter. Et pour cause, 3,5 millions de litres d’eaux usées sont reversés tous les jours dans la rivière par les industries et par les habitants.
La jeune diplômée a cherché une solution pouvant répondre au besoin en eau potable des Delhiites. Et si la solution résidait dans les plantes ?
Son projet, le « Newater Delhi » vise à utiliser des microalgues , qui, grâce à la photosynthèse purifient l’eau. Ce système peut s’adapter à tous les bâtiments de la ville. Le projet se divise en deux circuits : un pour l’eau destinée à être bue et un autre pour une utilisation plus secondaire comme la toilette, la vaisselle ou encore l’agriculture.
Des pépinières de culture
Ensuite, une partie de l’eau potable est distribuée aux habitants grâce à des gouttières ajoutées en façade ou aux canalisations existantes.
L’autre partie part dans les pépinières de culture de microalgues, également disposées sur les façades des bâtiments, qui apportent en plus une isolation thermique et phonique aux logements.
Arrivées à maturité, les microalgues sont reversées dans une station d’épuration en bas du bâtiment avec l’eau sale produite par les habitants.
Grâce à la photosynthèse, les microalgues filtrent alors l’eau. Leur absorption de CO2 produit de la biomasse qui peut être utilisée pour produire de l’énergie. Une fois traitée l’eau peut enfin être réinjectée dans le bâtiment en cercle continu, pour un usage secondaire ou pour être utilisée pour une agriculture locale.
Accessible à tous
« Le coût est variable selon le projet, le contexte et le besoin final.
L’installation du projet prévoit de réutiliser des ressources et des matériaux locaux pour respecter les valeurs durables,
économiques, limiter son coût et l’impact environnemental.
L’objectif étant de le rendre accessible au plus grand nombre. » nous explique Marie.
Nombreux prix
Élu projet public le plus innovant à la Cale 2 Créateurs (un tiers-lieu d’exposition à Nantes), et ayant obtenu le label « Observateur du Design 2018 », le projet de Marie Etlin a été retenu pour le prix national « L’Étoile du design » remis par l’Agence de Promotion de la Création Industrielle. Les résultats du concours se dérouleront le 5 décembre au centre Georges Pompidou à Paris.
Il sera également exposé au Global Grad Show pour la design week de Dubai du 11 au 18 novembre.