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Written by 9 h 19 min La ville de demain avec Renault ZOE

Et si demain, les routes produisaient de l’électricité grâce au soleil ?

Aux Pays-Bas, un tronçon de piste cyclable fonctionne entièrement à l’énergie photovoltaïque. Aux États-Unis, c’est un parking. En France et en Allemagne aussi, des projets se développent en ce sens. Zoom sur ces initiatives prometteuses.

Le 17/11/2015 par WeDemain
Aux Pays-Bas, un tronçon de piste cyclable fonctionne entièrement à l'énergie photovoltaïque. Aux États-Unis, c'est un parking. En France et en Allemagne aussi, des projets se développent en ce sens. Zoom sur ces initiatives prometteuses.
Aux Pays-Bas, un tronçon de piste cyclable fonctionne entièrement à l'énergie photovoltaïque. Aux États-Unis, c'est un parking. En France et en Allemagne aussi, des projets se développent en ce sens. Zoom sur ces initiatives prometteuses.

À Amsterdam, un revêtement photovoltaïque a été testé avec succès sur une piste cyclable. Développé par l’entreprise SolaRoad, il pourrait demain équiper les routes et fournir de l’énergie aux villes, sans avoir à empiéter sur l’espace urbain. Une idée similaire est d’ores et déjà en phase de test en Californie, où un parking entier fonctionne au solaire, et à l’état de prototype en France et en Allemagne. Tour d’horizon de ces dispositifs solaires d’un nouveau genre.

Faire rouler cyclistes sur des panneaux solaires

Il a vu le jour à l’automne 2014 aux Pays-Bas : le projet SolaRoad. Installé sur une portion de 75 mètres de la piste cyclable séparant les stations de métro Krommenie et Wormerveer, à Amsterdam, ce dispositif produit sa propre énergie solaire. Ses performances, dont les résultats sont parus mi-mai, vont au-delà de toute attente. Celui-ci a emmagasiné plus de 3 000 kWh d’énergie, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’un ménage. 
 
Selon Sten de Wit, le porte-parole du projet, cela équivaut à un rendement de « 70 kWh par m2 par année », un chiffre qui accrédite l’hypothèse selon laquelle l’énergie générée par des panneaux solaires intégrés aux routes, et non plus seulement aux toits, pourrait alimenter un réseau électrique local. 

Pour les ingénieurs de SolaRoad, l’objectif est à présent d’améliorer ce revêtement afin de lui permettre de supporter le poids d’une voiture ou d’un bus. Des tests plus pointus sont actuellement réalisés sur le tronçon existant, qui devrait être rallongé de 100 mètres, dans le but de produire plus de statistiques sur son fonctionnement. 

Réduire de 75 % les émissions de gaz à effet de serre

« Solar Roadways », c’est l’idée lumineuse et connectée de deux écolos convaincus de l’État de l’Idaho, Julie et Scott Brashaw. Le principe ? Transformer le réseau routier américain en source d’énergie, en remplaçant l’asphalte par des panneaux solaires, capables de supporter plus de mille tonnes.

Afin de rendre le concept plus efficace encore, les deux fondateurs du projet entendent y ajouter un système d’éclairage LED entre les capteurs d’énergie et une surface protectrice en verre. Avec, à la clé, des messages qui s’affichent sur la surface de la route et un système de chauffage qui permet de déneiger la voie sans recours aux chasse-neiges. Le tout, pour améliorer la sécurité des conducteurs.

Le budget envisagé était seulement d’un million de dollars, mais plus de deux millions ont été engrangés grâce à une campagne de crowdfunding sur la plateforme collaborative Indiegogo . Un test est d’ores et déjà en cours à Sandpoint, ville d’origine des porteurs du projet, où un « parking solaire » a vu le jour. L’objectif, à terme, est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 75 %.

En France, une nouvelle autoroute du soleil

Comment assurer l’éclairage public d’une ville de 5 000 habitants ? La réponse, Colas pense la détenir. Pour cette entreprise, filiale de Bouygues, les routes ne sont pas qu’un support pour les voitures : elles peuvent aussi fournir de l’énergie. À condition de rendre résistant des panneaux solaires hyper-fragiles au poids de semi-remorques lancés à pleine puissance, ou freinant brutalement.

Après quatre ans de recherche en collaboration avec l’Institut National de l’Energie Solaire de Chambéry (iNES), un mélange de pierre et de galettes de silicone est en passe de palier ce problème. Baptisé Wattway, le dispositif est entré en phase préindustrielle au LabFab de l’iNES.

Si son efficacité est avérée, de grande perspectives s’ouvriront. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), avec un kilomètre de route solaire, vous éclairez une petite ville. Mieux : avec quatre mètres de route et mille heures de soleil, vous faites briller les feux de signalisation, les bâtiments alentour et vous rechargez les véhicules électriques.

Un « tapis solaire » sur les routes allemandes

Il veut dérouler un « tapis solaire » sur les routes allemandes. Donald Müller-Judex est le fondateur de l’entreprise Solmove, au sein de laquelle il a développé un prototype en collaboration avec deux chercheurs des Instituts Fraunhofer et des partenaires industriels.

Comme Colas en France, il n’entend pas reconstruire les routes pour les rendre solaires, mais y « coller » des carrés photovoltaïques de 8 cm chacun, constitués d’une fibre de verre d’une épaisseur de cinq à six millimètres. Les routes pourraient non seulement devenir moins bruyantes, mais leur état pourrait aussi être ainsi amélioré : le matériau mis au point en Allemagne serait capable de lisser leur surface, tout en les rendant anti-dérapantes. De quoi, au passage, réduire les nuisances sonores, mais aussi absorber les oxydes d’azote émis par les véhicules !
 

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