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74 % de « talents gâchés » en France, selon une étude : Comment y remédier ?

La start-up Ticket for Change révèle que 74 % des Français disposeraient d’un « talent gâché », car non mis en application pour le bien de la société. Neuf sondés sur dix ont pourtant « envie d’agir ». Une étude qui donne quelques pistes pour y parvenir.

Le 27/01/2017 par WeDemain
La start-up Ticket for Change révèle que 74 % des Français disposeraient d'un "talent gâché", car non mis en application pour le bien de la société. Neuf sondés sur dix ont pourtant "envie d'agir". Une étude qui donne quelques pistes pour y parvenir.
La start-up Ticket for Change révèle que 74 % des Français disposeraient d'un "talent gâché", car non mis en application pour le bien de la société. Neuf sondés sur dix ont pourtant "envie d'agir". Une étude qui donne quelques pistes pour y parvenir.

Depuis janvier, il existe une nouvelle unité de mesure : l’indice de « gâchis de talents en France », soit le rapport entre « les Français qui ont envie d’agir moins ceux qui agissent ». Et, surprise, il est élevé et atteint 74 %.

Selon Ticket for Change, chacun d’entre nous dispose au moins d’un talent exceptionnel, dont il « peut avoir conscience ou non ». Depuis 2014, la start-up a accompagné plus de 40 000 entrepreneurs sociaux « pour passer de l’envie à l’idée et de l’idée à l’action ». Pour elle, un talent est « une capacité naturelle ou acquise, un don remarquable dans un domaine », qui permet à une personne de faire aisément une activité « difficile aux autres »

Mais d’après elle, la France souffre d’un « immense vivier de talents trop souvent non exploité ». En d’autres termes, un gâchis de potentiels qu’elle entend aujourd’hui réduire. Pour ce faire, Ticket for Change s’est associé au cabinet d’études indépendant Occurence. Ensemble, ils ont tenté de définir les sujets qui tiennent à coeur aux Français et d’identifer les leviers et les freins lors du passage à l’action.

Manque de temps et de financements

D’après leur étude, 94 % des Français ont pourtant « envie d’agir pour contribuer à résoudre un sujet de société ». Parmi ces sujets, on retrouve la santé (64 %), la sécurité (53 %) et l’emploi (49 %). Des thématiques qui les préoccupent… jusqu’à parfois leur donner envie de s’investir dans une « entreprise sociale et solidaire » pour s’y adonner quotidiennement : deux tiers d’entre eux souhaiteraient y travailler, principalement pour remédier à des problématiques environnementales, alimentaires et sanitaires. Un Français sur huit (12 %) serait même prêt à la créer, mais seuls 2 % d’entre eux l’ont fait !

Car entre l’intérêt, l’idée, et le passage à l’action… Il y a comme un gap, que la majorité d’entre eux ne franchit pas, principalement parce qu’elle ne sait pas vers où « projeter cette énergie », selon la start-up, mais aussi par manque de temps (43 %) et d’argent (50 %). Des arguments que le fondateur d’Allo Resto, interrogé par Ticket for Change, relativise : « L’initiative fait peur alors que j’ai le sentiment qu’entreprendre c’est souvent beaucoup de bon sens principalement et c’est pas forcément beaucoup plus compliqué que ça (…) ». 

D’après lui, il faut encourager les « gens qui subissent leur vie plus qu’ils ne la vivent et qui se retrouvent désenchantés parce qu’ils ne font pas quelque chose qui leur parle, qui leur plaise réellement dans leur travail. » Comme lui, de nombreux entrepreneurs et entrepreneuses français se sont prêtés au jeu et ont livré leur analyse et leurs conseils pour réduire les craintes des 74 % de personnes qui représentent des « talents gâchés ». Comme 53 % des personnes interrogées dans le cadre de l’étude, c’est surtout le temps – qu’ils se sont pris, même en ayant peur d’en manquer -, et la confiance en eux (52 %) qui leur aurait permis de passer à l’action.

Désintéressés et désengagés, les Français ? Pas du tout, selon Ticket for Change ! Il suffirait de leur donner de bons outils et de bons interlocuteurs pour les aider à prendre le risque de développer concrètement des idées pour changer la société. Ce dont, selon la start-up, ils regorgent déjà.

L’ensemble de l’étude est à découvrir ici.

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