Le dernier documentaire de Benoit Felici se glisse dans le quotidien de ceux qui côtoient des copies d’architecture venue d’ailleurs. Retrouvez ce film en exclusivité sur We Demain, en partenariat avec Arte, à quelques jours de sa diffusion sur la chaîne.
Le dernier documentaire de Benoit Felici se glisse dans le quotidien de ceux qui côtoient des copies d’architecture venue d’ailleurs. Retrouvez ce film en exclusivité sur We Demain, en partenariat avec Arte, à quelques jours de sa diffusion sur la chaîne.
Partager la publication "“Archi-faux” : voyage autour des imitations architecturales"
Des façades de style haussmannien, des toits en ardoise, le sommeil de la Tour Eiffel au loin. Paris ? Non. Nous sommes à Hangzhou, en République populaire de Chine. Dans son nouveau documentaire intitulé
Archi-faux, vraies villes et faux monuments, Benoit Felici nous plonge dans le monde des simulacres. En partenariat avec
Arte, We Demain dévoile en exclusivité l’intégralité du film, qui sera diffusé sur la chaîne franco-allemande le 19 septembre à 22 h 30.
Le réalisateur franco-italien saisit avec sa caméra des monuments, et même des fragments de ville, imités : un Tower Bridge londonien en Chine, une basilique Saint-Pierre du Vatican en Côte d’Ivoire, un petit Taj Mahal en cambrousse indienne…
Au delà d’un simple hommage culturel, c’est parfois la volonté d’amener le monde à soi qui motivent les urbanistes. Shanghai en est un parfait exemple : la ville a érigé en son sein neuf « villages », chacun représentant une architecture étrangère : allemande, anglaise, italienne…
Le documentaire prend le parti de se détacher des aspects historique et architectural pour faire place aux femmes et aux hommes qui côtoient ces lieux.
“Je me suis demandé comment les habitants s’approprient ces murs, raconte Benoit Felici.
Comment la copie devient quelque chose d’autre de l’original, et crée une nouvelle histoire.” Une question sur l’usage déjà abordée dans son premier documentaire court,
Unfinished Italy , qui s’intéresse aux constructions italiennes inachevées.
Gardien chinois de Tour Eiffel
Dans son nouveau documentaire long-métrage, le réalisateur recueille notamment les témoignages d’une photographe, d’un paysan, d’un prêtre. Chacun livre la relation qu’il entretient avec ces ouvrages venus d’ailleurs et qu’il a fait sien.
Le gardien chinois de la Tour Eiffel de Hangzhou relate par exemple l’histoire de résidents mobilisés pour conserver la fameuse tour, alors menacée de démantèlement. Cette anecdote a marqué Benoit Felici : “Ils se sont battus pour la garder. Alors qu’au début du XIXe siècle, les Parisiens voulaient au contraire enlever la tour originale.” Selon lui, les usages de l’original et de la copie se renversent : “Paris a tendance à devenir une image d’elle-même, une ville musée, alors que dans sa copie chinoise se déroule quelque chose de tout à fait réel. Ces copies sont comme un décor de théâtre dans lequel ont lieu des histoires vraies.”
Ce regard est mis en images avec une caméra fluide, qui enchaîne panoramiques, plans en hauteur et plans fixes. On note également un soin particulier pour les lumières et la musique. L’ensemble plonge le spectateur pendant près d’un heure dans ces lieux à la fois étrangers et familiers.
Ceux qui souhaitent aller plus loin dans l’immersion peuvent enfiler un casque de réalité virtuelle et découvrir en 360 degrés les abords de Shanghai inspirés de Paris, Venise et Londres. Ce documentaire est de Benoit Felici, qu’il a co-réalisé avec Mathias Chelebourg. Produit par Artline Films et DV Group, il sera disponible à partir du 14 septembre 2018 dans l’application ARTE360-VR (Android, iOS, Gear VR, Apple TV, Windows MR, Daydream). Son nom ? Archi-vrai. Jeu de miroirs assuré.