Partager la publication "Déployable en 18 minutes, cette boîte fournit internet, livres et films n’importe où sur Terre"
Pour réduire cette inégalité face à la culture et l’éducation, pourquoi ne pas réunir tous ces services dans une seule et même boîte ? C’est le défi que s’est lancé Bibliothèques sans frontières (BSF) en 2014. Avec l’aide du designer Philippe Starck, l’ONG a conçu une médiathèque en kit, facilement transportable et déployable en 18 minutes.
Quatre cubes multicolores se transforment alors en un véritable espace culturel de 100 m2. À disposition, cinq tablettes tactiles et quatre ordinateurs, avec une connexion internet par satellite, 50 liseuses et 5 000 e-books, 250 livres, un vidéoprojecteur, un écran et une centaine de films, des chaises pliantes et des jeux.
Des camps de réfugiés aux quartiers populaires
« En fonction des histoires, des lieux, notre démarche est que les utilisateurs s’approprient les outils. Une fois sur place, on les accompagne, on les forme. Les utilisateurs et d’autres partenaires humanitaires prennent en charge la gestion de l’ideas box », explique Cécile Génot, directrice de communication à BSF.
En 2015, l’ONG a même importé le concept en France, où 11 millions de personnes vivent à plus de 15 minutes d’une bibliothèque. Neuf boîtes sont actuellement déployées dans l’Hexagone, dans des zones rurales et quartiers populaires, notamment à Marseille et à Calais. Au total, une quinzaine d’exemplaires sont attendus d’ici la fin de l’année.
« Notre ambition n’est pas de remplacer les bibliothèques traditionnelles mais de faire des liens et de créer des ponts avec elles », précise Cécile Génot.
Vers des milliers de médiathèques portatives en 2020 ?
« Ce chiffre de 1 000 boîtes est symbolique, mais on a besoin d’un objectif chiffré. Notre but est à la fois de faire évoluer les mentalités sur la vision de l’aide humanitaire, qui ne s’arrête pas aux besoins primaires mais intègre aussi des besoins intellectuels, et de remettre la culture sur le devant de la scène dans les quartiers et zones rurales », conclut Cécile Génot.