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Éolien offshore : la France enfin pionnière des énergies de demain ?

L’Ademe a livré les modalités de l’appel à projets pour la construction de quatre parcs éoliens flottants. Annoncés en PACA, Languedoc-Roussillon et Bretagne, ils suscitent l’espoir chez les acteurs français de l’éolien et l’ambition des grands industriels.

Le 06/08/2015 par WeDemain
L'Ademe a livré les modalités de l'appel à projets pour la construction de quatre parcs éoliens flottants. Annoncés en PACA, Languedoc-Roussillon et Bretagne, ils suscitent l'espoir chez les acteurs français de l'éolien et l'ambition des grands industriels.
L'Ademe a livré les modalités de l'appel à projets pour la construction de quatre parcs éoliens flottants. Annoncés en PACA, Languedoc-Roussillon et Bretagne, ils suscitent l'espoir chez les acteurs français de l'éolien et l'ambition des grands industriels.

C’est une étape décisive pour le développement de l’éolien marin en France. Mercredi 5 août, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a publié le cahier des charges de l’appel à projets pour la construction des quatre premiers parcs pilotes à éoliennes flottantes. Ces quatre parcs devront comprendre entre trois et six éoliennes d’une puissance d’au moins 5 mégawatts chacune.

De la Méditerranée à la Bretagne

La localisation de ces parcs avait été annoncée mi-juillet par le ministère de l’Environnement. Trois seront situés en Méditerranée : au large des étangs de Leucate, de la commune de Gruissan (Languedoc-Roussillon) et du phare de Faraman (PACA). Le quatrième sera implanté sur la côte Atlantique, au large de l’île de Groix (Bretagne). Des parcs pilotes prévus pour être expérimentés pendant deux ans, avant leur exploitation pendant 15 à 20 ans « en cas de succès technico-économique »

Scénarios de financement

Financés à hauteur de 150 millions d’euros par le programme d’investissements d’avenir (PIA) et par des tarifs de rachat de l’électricité produite, ces projets devront suivre un cahier des charges requérant des scénarios économiques en fonction de plusieurs tarifs d’achats indicatifs : entre 150 et 275 euros par mégawattheure produit. Des tarifs élevés, qui visent à amortir des infrastructures coûteuses. À titre de comparaison, le tarif d’achat de l’éolien terrestre est de 82 euros le MWh.

Enjeu industriel

Depuis l’annonce de cet appel à projet par Manuel Valls en décembre, plusieurs acteurs français ont déjà montré leur intérêt pour l’éolien flottant, comme les groupes DCNS et Alstom, l’IFP Énergies Nouvelles, les sociétés Ideol, et Nénuphar. Alors que pour l’heure, seules trois éoliennes flottantes sont testées dans le monde (au Portugal, en Norvège et au Japon), la France semble en mesure de jouer un rôle de premier plan dans ce secteur. Ce qu’elle n’était pas parvenue à faire avec l’éolien terrestre.

Nouvelle filière

Dans un communiqué, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a qualifié cet appel à projet d’« étape cruciale » . Selon le SER, Il permettra de « vérifier la faisabilité technique et la viabilité économique d’un parc de quelques machines » et de « mieux cerner l’impact de ces installations sur leur environnement ».

Pour France énergie éolienne, qui rassemble près de 90 % des acteurs de l’éolien en France, cet appel à projet devra « permettre de faire émerger une nouvelle filière industrielle française, pionnière dans ce domaine ».

À noter que l’Ademe a également publié mercredi un appel à projet pour la réalisation de parcs pilotes d’hydroliennes fluviales et des démonstrateurs « innovants » dans les filières hydrolienne et houlomotrice.

Clara Potier (avec AFP)
Journaliste à We Demain
@ClaraPotier

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