La voiture autonome pourrait éliminer les parkings et faire baisser les loyers

La ville idéale fantasmée par de nombreux cinéastes, dans laquelle des voitures sans chauffeurs baladent les habitants à leur guise, où les loyers sont abordables et l’espace public spacieux pourrait bientôt devenir réalité.

C’est du moins ce qu’affirme une étude menée par des scientifiques de l’OCDE, spécialisés en urbanisme et en réseaux. Selon cette dernière, dans un futur proche, 90 % des voitures pourraient être éliminés, mai aussi les bus et les trams.

Pour obtenir ce chiffre, l’équipe de scientifiques a confronté les données issues des transports privés et collectifs à Lisbonne (Portugal) à un scénario : la possible irruption dans nos rues, ces prochaines années, de voitures autonomes.
 

Grâce aux données collectées, les chercheurs ont pu modéliser les itinéraires urbains les plus empruntés à Lisbonne. Il ont alors imaginé ce qu’il adviendrait si ces trajets étaient effectués, non plus par des véhicules avec chauffeur, mais des taxis autonomes. 

Pour se représenter la chose, ils précisent que ces taxis intelligents fonctionneraient à mi-chemin entre le principe du covoiturage et celui du transport de colis. Un modèle qui leur permettrait d’arpenter la ville 24h sur 24, en répondant en temps réel aux besoins de n’importe quel passager.


 

« Pour des villes de taille moyenne, il est concevable qu’un parc automobile de voitures partagées remplace totalement la nécessité des transports publics traditionnels », conclut le rapport.

Avantage collatéral de la réduction du nombre de véhicules, la baisse des besoins en stationnement. Avec des économies à la clé. Car, comme l’explique une autre étude menée par Sightline , un institut d’études environnementales américain, le prix de revient du stationnement par habitant dans une métropole comme Seattle est estimé à 246 dollars par mois.

Mais ce n’est pas tout. Affranchie des parkings, une ville de la taille de Lisbonne se retrouverait dotée d’une surface constructible équivalente à celle de 210 stades de foot. De quoi libérer de l’espace et ainsi faire baisser le prix des loyers.

Si, pour l’instant, les taxi-robots n’arpentent pas encore nos villes, ces études confirment que les investissements réalisés par Google, Mercedes, Navya (anciennement Induct), ou encore Uber, qui a récemment annoncé lancer un projet de recherche et développement véhicule autonome, sont loin d’être déconnectés de la réalité (de demain).

Lara Charmeil
Journaliste à We Demain
@LaraCharmeil

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