Vos médecins s’appelleront bientôt Google, Apple ou IBM

Sa voracité est décidément sans limites, et Google démontre chaque jour qu’il mérite le surnom dont il est régulièrement affublé dans les articles le concernant : l’ogre. Après le net, la robotique, la voiture autonome, cet ogre semble en effet bien décidé à conquérir le secteur de la santé. La multiplication de ses annonces l’année dernière en est la preuve.
 
Janvier 2014 : le Google X Lab, qui travaille sur les projets les plus futuristes de la firme, assure élaborer depuis deux ans des lentilles de contact électroniques mesurant le taux de glucides à partir de l’analyse automatisée des larmes de l’œil. Ces lentilles pourraient transmettre leurs résultats à un smartphone, via un émetteur sans fil. Un patient diabétique serait informé d’une glycémie préoccupante par des diodes s’éclairant dans son champ visuel.

STOCKER L’INTÉGRALITÉ DU GÉNOME HUMAIN

Février 2014 : Google rejoint la Global Alliance for Genomics and Health, un groupement international destiné à harmoniser le traitement et le partage des informations génétiques et cliniques.

Mars 2014 : lancement de Google Genomics, un service dans le cloud destiné aux universités et permettant de stocker et traiter à distance des données relatives à l’ADN – coûts : 25 dollars par an pour stocker l’intégralité d’un génome humain.

Octobre 2014 : Google X Lab présente un projet de pilules capables de détecter de façon précoce les crises cardiaques et les cancers. Le projet, fondé sur les nanotechnologies, reposerait sur de très fines particules magnétiques libérées dans le corps et s’attachant aux protéines annonciatrices de problèmes ou de cellules cancéreuses. L’utilisateur, disposant à son poignet d’un capteur mesurant la densité de ces poussières magnétiques, pourrait ainsi être averti des risques de crise ou de maladie.

Si ces projets restent embryonnaires, la perspective d’avoir un jour à avaler une pilule conçue par une major du web ou de stocker son ADN sur l’un de ses serveurs conduit à s’interroger. Votre médecin de famille s’appellera-t-il un jour Google ?

Retrouvez la suite de l’article dans We Demain n°9

Cyril Fiévet
 

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