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Toyota place les brevets de sa voiture à hydrogène en open-source

Le constructeur japonais met à disposition de tous les industriels de la voiture l’ensemble des licences concernant sa voiture Miraï et ses stations de recharges pour favoriser la transition vers le véhicule à pile à combustible.

Le 07/01/2015 par WeDemain

« Toyota va autoriser l’usage sans licence de l’ensemble de ses 5 680 brevets sur les piles à combustible ». C’est l’annonce qu’a faite Bob Carter, le vice-président du groupe aux États-Unis, lors du Consumer Electronics Show de Las Vegas. L’objectif : favoriser le développement mondial d’automobiles fonctionnant à l’hydrogène, un carburant inépuisable qui ne produit comme déchet que… de l’eau.
 
Le constructeur a déjà lancé au Japon sa Miraï, première voiture à hydrogène produite en grande série et à destination du grand public. Elle doit être commercialisée aux États-Unis courant 2015. Les brevets ouverts par Toyota portent sur les piles en elles-mêmes, mais aussi les réservoirs des véhicules, l’électronique et les systèmes de distribution de l’hydrogène en station-service. Il s’agit notamment d’encourager l’essor des stations de recharge, indispensable à la commercialisation de ces véhicules nouvelle génération.
 
Aider la première génération de véhicules
 
« La première génération de véhicules à pile à combustible à hydrogène, qui sera lancée entre 2015 et 2020, sera critique, réclamant un effort concerté et une collaboration non conventionnelle entre les constructeurs automobiles, les régulateurs gouvernementaux, les universitaires et les fournisseurs d’énergie », explique Bob Carter pour justifier la décision du groupe.
 
Toyota n’est pas le premier constructeur à choisir de passer ses brevets en  open-source. En juin dernier, Elon Musk, père de la voiture électrique Tesla, a mis à la disposition des industriels l’ensemble de sa technologie pour accélérer la transition vers les véhicules décarbonés. Comme pour Toyota, il s’agissait aussi de favoriser le développement de stations de recharge compatibles entre constructeurs. L’open-source n’est ici pas une fin en soi, mais une mutualisation stratégique des savoirs-faire. Sans quoi l’environnement nécessaire à la production à grande échelle de voitures à hydrogène se déploiera trop lentement.
 

Côme Bastin
Journaliste We Demain
Twitter : @Come_Bastin

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