Partager la publication "Zéro déchet, poneys, potagers… les universités passent à l’action pour la planète"
L’ambiance est bon enfant, les jeunes ramassent avec le sourire les déchets trouvés sur leur parcours entre Bercy et Notre-Dame. Élise Roussin, membre de la Fédé Paris 1 chargée de la SEDD, encadre le groupe d’étudiants en les sensibilisant aux enjeux du développement durable. « Le but, c’est de s’amuser tout en faisant quelque chose de concret pour l’écologie. On ne va pas juste jeter les déchets ramassés, on va les trier et les recycler à fond », précise-t-elle, armée de sacs et de gants fournis par l’entreprise de recyclage Lemon Tri.
Cette Clean Walk n’est pas la première. À Orléans, Rouen, Dijon ou encore Grenoble, d’autres « marches de nettoyage » ont été organisées par des associations étudiantes. En 2019, à l’heure des grèves scolaires pour le climat lancées par la suédoise Greta Thunberg, les universités se mobilisent plus que jamais pour la planète.
De plus en plus d’actions de terrain
Selon une étude nationale réalisée en 2016 par ce réseau auprès de 10 500 étudiants, trois étudiants sur quatre s’intéressent au développement durable et le changement climatique est à leur yeux le premier enjeu du XXIe siècle.
Et pour la planète, les étudiants préfèrent réaliser des efforts concrets. Dans le cadre de la SEDD, les actions comme les clean walks, les ateliers potagers ou les ateliers de fabrication de produits écologiques DIY représentent 70 % des événements, contre 30 % de conférences et de projections.
Si les associations sont souvent à l’initiative, les universités ne sont pas en reste. « Certains établissements sont très mobilisés », souligne Loïc Ingea. « Par exemple à Brest, une grosse synergie s’est créée pour la SEDD avec tous les établissements d’enseignement supérieur, les associations et même la mairie. Au total, une cinquantaine d’événements sont organisés. »
Et comme le développement durable n’est pas que l’affaire d’une semaine, des établissements ont mis en place des initiatives éco-friendly à l’année.
Petit tour d’horizon d’actions menées sur des campus français.
Paris-Nanterre : des ruches sur le campus
Les étudiants, le personnel universitaire mais aussi les habitants de Nanterre ont accès au rucher. Un apiculteur professionnel anime même des ateliers. Une initiative approuvée par les abeilles en danger !
Côte-d’Azur : des kits de survie écologique
Les étudiants désireux de devenir ambassadeurs éco-responsables ont reçu un kit comprenant une gourde pour dire adieu aux bouteilles en plastique, une écocup, des sacs à vrac pour les courses, un mug isotherme, des lingettes lavables, et des cendriers de poche pour les fumeurs.
Lille 1 Cité scientifique : des poneys à la place des tondeuses
Plus de tondeuse électrique polluante donc, et des compagnons sympathiques pour les étudiants lillois qui apprécient cette touche de bucolique au coeur de la métropole.
Toulouse III Paul Sabatier : vergers et compostage
En juin 2018, des composteurs y ont été installés afin de permettre aux étudiants et au personnel de l’université de valoriser leurs déchets biodégradables.
Grenoble École de Management : objectif 1er campus européen zéro déchet
Un objectif ambitieux et engagé qui ne s’arrête pas aux emballages plastiques : le campus entend faire la chasse aux déchets matériels, mais aussi au gaspillage énergétique ou au gaspillage « social et culturel ».