Porté par la “jeune pousse” d’agriculture urbaine la Ferme Florale Urbaine, ce projet pilote veut remettre à l’honneur les fleurs anciennes de la région et lutter contre l’uniformisation des bouquets importés de l’étranger.
Ces fleurs seront produites sans intrants chimiques ni pesticides et seront vendues en circuit court au sein de l’hôpital et aux fleuristes du quartier.
Relancer la filière horticole française
Elles sont en outre le plus souvent cultivées dans des conditions sociales et écologiques peu reluisantes.
Et cela aux dépens de la filière horticole locale : 40 % des exploitations françaises ont disparu en dix ans. “Comme on a perdu le sens du gout des légumes, on perd le sens de la fleur, de son parfum, du fait qu’elle peut faner mais qu’elle reste encore belle. La fleur est devenue un triste produit de grande consommation“, regrette Nathalie Campion.
Mouvement du Slow Flower
Basé sur le respect des fleurs dans leur beauté et leur saisonnalité, il vise à rapprocher producteurs et consommateurs, à produire selon des méthodes de culture respectueuses de l’environnement tout en apportant de la biodiversité à la ville et en renforçant l’économie circulaire.
Dans ce projet, Felix Romain apporte sa vision d’ex-ingénieur télécom pour tisser des réseaux avec les pépinières d’Ile-de-France, les acteurs de la gestion des déchets verts et les artisans du quartier pour concevoir le mobilier de jardin avec des matériaux de récupération.
Isabelle Launet, psychologue du travail devenue spécialiste des jardins de soin conçoit des ateliers autour des fleurs : “La vue, le contact, la connexion au vivant végétal diminuent certains symptômes physiologiques et psychologiques liés à la maladie. Les jardins-terrasses seront des lieux de vie récréatifs, de repos, d’évasion et d’émerveillement ouverts aux patients, à leur famille et au personnel soignant.”
Des fleurs sur tous les toits
La ferme florale ne coutera rien à la structure hospitalière, son modèle économique repose sur la production et la vente des fleurs. Elle compte aussi surfer sur le retour à la mode des fleurs simples aux allures champêtres.
En 2020, une petite sœur de ce projet fleurira à son tour sur les toits du Pôle fret Paris-Batignolles, dont les 8560m2 de surface devraient permettre la création de 13 emplois dont 8 en réinsertion. “A partir de ces deux projets conçus pour être viables et duplicables, nous aimerions voir fleurir des fermes florales dans toutes les villes du monde”, espère le trio.
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