Ralentir  > Voici la première voie d’autoroute réservée au covoiturage

Written by 17 h 13 min Ralentir

Voici la première voie d’autoroute réservée au covoiturage

Polluée et congestionnée, l’autoroute qui relie le Mont-Blanc à Genève est la première de France à choyer les covoitureurs.

Le 25/09/2018 par Jean-Jacques Valette
Polluée et congestionnée, l'autoroute qui relie le Mont-Blanc à Genève est la première de France à choyer les covoitureurs.
Polluée et congestionnée, l'autoroute qui relie le Mont-Blanc à Genève est la première de France à choyer les covoitureurs.

Lutter contre la pollution de l’air et les embouteillages : une problématique particulièrement importante dans la vallée de l’Arve, qui relie Genève au Mont-Blanc. Et qui chaque matin, se retrouve congestionnée par les voitures des frontaliers.
 
Mais une solution existe : le covoiturage. Pour encourager cette pratique, le gestionnaire Autoroutes et tunnel du Mont Blanc (ATMB) vient de lancer lundi 24 septembre une expérience pionnière en France : un kilomètre de voie, au niveau de la douane franco-suisse de Vallard, sera réservé jusqu’en mars aux voitures transportant au moins deux personnes.
 
Ouverte le matin (6h30-8h30) et le soir (16 heures-19 heures), cette voie facilitera la vie des frontaliers. Pas de technologie complexe, le filtrage des voitures emportant plus d’une personne sera effectué par des employés.
 
Une façon d’éviter les bouchons qui devrait séduire les automobilistes, d’autant qu’ils bénéficieront aussi d’un rabais sur leur abonnement s’ils utilisent l’application de covoiturage Klaxit ou Mov’ici.
 
« Il peut y avoir une différence de 9 à 20% sur la facture de péage de nos abonnés. Mais nous ignorons vraiment combien franchiront le pas et quel sera l’impact sur nos recettes », explique à Reuters Thierry Repentin, président d’ATMB, qui reconnaît qu’il a « dû convaincre ses actionnaires ».
 
Seul gestionnaire autoroutier avec la SFRTF à ne pas avoir été privatisé en 2005, l’ATMB est détenue à 91,3% par l’État, les départements de Haute-Savoie et de l’Ain et le Canton et la ville de Genève.
 
Le président d’ATMB, et ancien ministre socialiste, espère que ce projet fera des émules sur les autres réseaux autoroutiers. Mais ceux-ci accepteront-ils de voir leurs recettes baisser ?
 

A lire aussi :