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À Barcelone, la mairie veut transformer un pont vétuste en havre de nature

Un cabinet d’architectes projette de reconstruire l’ouvrage avec du béton dépolluant. La nuit, ses murs végétalisés seraient illuminés grâce à l’énergie absorbée le jour.

Le 31/03/2015 par WeDemain
Un cabinet d’architectes projette de reconstruire l'ouvrage avec du béton dépolluant. La nuit, ses murs végétalisés seraient illuminés grâce à l'énergie absorbée le jour.
Un cabinet d’architectes projette de reconstruire l'ouvrage avec du béton dépolluant. La nuit, ses murs végétalisés seraient illuminés grâce à l'énergie absorbée le jour.

Situé au dessus d’un périphérique proche de la capitale catalane, le pont Sarajevo ne se traverse aujourd’hui qu’au prix d’un grand bol d’air pollué dans les bronches. Peut-être plus pour longtemps. Afin de rendre l’endroit plus fréquentable et, mieux, d’en faire un véritable lieu de vie, la mairie de Barcelone et le cabinet d’architectes BCQ  ont présenté un projet ambitieux : reconstruire ce pont avec un nouveau type de béton capable d’absorber la pollution, puis le recouvrir de verdure.

Le béton dépolluant agit selon le principe de la photocatalyse : il détruit les impuretés grâce à l’action combinée de l’oxygène, des U.V., et d’un catalyseur. Ce béton est ainsi capable de décomposer plusieurs molécules nocives présentes dans l’atmosphère. Parmi elles, l’oxyde d’azote, principal responsable de l’effet de serre. Une fois neutralisé, celui-ci est converti en molécules inoffensives, que la pluie n’a plus qu’à nettoyer.

Mais ce n’est pas tout. BCQ envisage aussi de rendre le pont autosuffisant en énergie. Ce dernier a été pensé de manière à ce que les briques qui le composent servent de support à des plaques photovoltaïques et à des diodes électroluminescentes. Des « leds » qui brilleront la nuit, grâce à l’énergie solaire emmagasinée le jour.

Enfin, par son design très vert, à base de pergolas, vignes et petits jardins, l’ouvrage vise à inciter les passants à le traverser, à pied comme à vélo, voire à s’y arrêter. « Il y a une demande croissante d’espaces publics de qualité », souligne Toni Casamor, architecte en chef du cabinet BCQ. Ce pont pourrait ainsi, espèrent ses concepteurs, faire office de mini-parc de quartier. 

Lara Charmeil
Journaliste à We Demain
@LaraCharmeil

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