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Chassés-croisés : Comment zapper les bouchons, économiser des euros et du CO2

Dans les embouteillages, la consommation d’essence au kilomètre double : 16 litres aux 100 km en moyenne. Soit 16 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que dans un trafic normal ! À l’approche des départs en grandes vacances, voici quelques astuces pour une conduite plus économique…et plus écolo.

Le 13/07/2016 par WeDemain
Dans les embouteillages, la consommation d’essence au kilomètre double : 16 litres aux 100 km en moyenne. Soit 16 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que dans un trafic normal ! À l'approche des départs en grandes vacances, voici quelques astuces pour une conduite plus économique...et plus écolo.
Dans les embouteillages, la consommation d’essence au kilomètre double : 16 litres aux 100 km en moyenne. Soit 16 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que dans un trafic normal ! À l'approche des départs en grandes vacances, voici quelques astuces pour une conduite plus économique...et plus écolo.

Méditerranée, Bretagne, Sud-Ouest, ou simplement la campagne près de chez vous… Selon Bison Futé, vous êtes nombreux à vouloir profiter du week-end prolongé du 14 juillet pour partir. Assez, du moins, pour que le centre national d’information routière annonce la traditionnelle couleur orange, voire rouge pour le samedi 16 juillet. Typique des chassés-croisés de la période estivale en France.
 
Ces couleurs ont pour but de prévenir les vacanciers des fortes concentrations de trafic sur les axes routiers. Une prévision qui semble d’autant plus crédible que les prix des carburants à la pompe viennent de chuter de un à deux centimes le litre, rendant le départ en voiture encore plus attractif.
 
Mais voilà, cette chute de prix ne sera pas forcément visible sur la facture finale des vacances. Car en cas de bouchons, la consommation de carburant au kilomètre double, pour atteindre en moyenne 16 litres pour 100 kilomètres.

16 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre !

C’est ce que révèle EcoAct, une société de conseil en énergie qui aide depuis dix ans les entreprises à inscrire les problématiques climatiques au cœur de leurs stratégies. Son objectif : arborer l’argument économique pour alerter sur les conséquences écologiques des engorgements routiers : 
 

« 16 litres, c’est également 16 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre sur un tronçon d’autoroute donné qu’à trafic normal », explique à We Demain Thierry Fornas, son directeur général.

 
Pour parvenir à de telles estimations, il s’appuie sur l’ensemble des bilans carbone effectués sur le territoire français en partenariat avec l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. « Le procédé est toujours le même : nous évaluons l’impact de la circulation sur les émissions de gaz à effet de serre d’un véhicule moyen », précise Thierry Fornas.
 
Cet impact est de taille. « Sur le dernier week-end, nous attendions 600 kilomètres de bouchons, soit 126 000 voitures sur les routes françaises… Mais heureusement, des solutions existent : l’éco-conduite peut permettre une baisse de 8 à 15 % de consommation de carburant, et donc d’émissions de CO2. »

Adopter l’écoconduite

L’éco-conduite, c’est avant tout une façon de limiter l’impact environnemental des automobilistes dans leurs déplacements. De nombreux acteurs privés se sont lancés dans cette éducation à une conduite plus économique et écologique au sein des entreprises et des collectivités. C’est par exemple le cas de Mobigreen, qui a formé 1 600 agents de la SNCF depuis 2015 – un nombre qui reste faible par rapport aux 60 000 utilisateurs potentiels de véhicules de l’entreprise de transport public.

Pour les professionnels et les particuliers souhaitant s’y former, de nombreuses formations sont aussi disponibles. Et ce même à deux jours des vacances, grâce à quelques conseils pratiques en ligne pour permettre de mieux appréhender la puissance, l’énergie cinétique ou la consommation de son véhicule.

La révision (pneus, pot d’échappement, moteur…), mais aussi la connaissance de son véhicule sont essentiels avant le départ. Mais aussi la façon de l’utiliser : « Un véhicule mal entretenu entraîne une surconsommation de carburant pouvant aller jusqu’à 25 %, explique Thierry Fornas. Pour un coffre de toit mal adapté à la charge de nos bagages, ou simplement une voiture trop chargée, c’est 10 à 15 % supplémentaires, sans parler de la climatisation qui nous fait consommer 10 % de carburant en plus en ville, voire 25 % sur les routes ! »

Réduire de 10 % les émissions de gaz à effet de serre

Mieux vaut également éviter les départs aux heures de pointe – des applications mobile comme Waze, sur laquelle les conducteurs partagent en temps réel l’état du trafic, permettent de se renseigner au préalable, mais aussi une fois en route. Sans parler des trajets alternatifs que cette appli, à l’instar de nombreuses autres (Sygic, TomTom, Michelin…), permet de mieux repérer.

Pour ne pas vous retrouver dans des zones à trop forte affluence, elles conseillent des itinéraires bis, cartes interactives à la clé…. tout en rappelant l’utilité d’une conduite souple, avec une plus forte anticipation des ralentissements. « Sur 40 ou 50 kilomètres, on peut ainsi réduire de 10 % les émissions de gaz à effets de serre », avance le directeur d’EcoAct. 

Si toutefois vous vous retrouviez coincé dans un bouchon, évitez de rester trop longtemps en première et passez aux régimes supérieurs. Cela vous évitera de vous arrêter toutes les dix secondes, même si la consommation liée au démarrage est plus faible sur les véhicules les plus récents. Autre astuce aussi économique qu’écologique : éteignez complètement votre moteur au bout d’une ou deux minutes d’attente plutôt que de le laisser tourner.

Enfin, évitez le slalom entre les files. Non seulement vous consommerez moins de carburant, mais en plus, vous n’entraverez pas la circulation et n’empirerez pas une situation qui ne devrait de toute façon pas vous empêcher d’arriver à bon port.

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