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Climat : les Français “peu préoccupés” mais “prêts à agir”

À l’occasion du lancement de Place to B, un espace parisien ouvert aux journalistes et blogueurs mobilisés autour de l’enjeu climatique, l’Institut BVA a dévoilé les résultats d’une enquête d’opinion sur le climat.

Le 19/03/2015 par WeDemain
À l'occasion du lancement de Place to B, un espace parisien ouvert aux journalistes et blogueurs mobilisés autour de l’enjeu climatique, l’Institut BVA a dévoilé les résultats d'une enquête d'opinion sur le climat.
À l'occasion du lancement de Place to B, un espace parisien ouvert aux journalistes et blogueurs mobilisés autour de l’enjeu climatique, l’Institut BVA a dévoilé les résultats d'une enquête d'opinion sur le climat.

Le réchauffement climatique n’empêche pas les Français de dormir. C’est ce que révèle un sondage BVA réalisé entre le 26 février et le 5 mars sur un panel de 1 056 personnes. Selon l’étude, la première préoccupation des Français reste le chômage (60 %), suivi de près par le terrorisme (41 %) et par le pouvoir d’achat (36 %). Ils seraient seulement 13 % à considérer le réchauffement climatique comme “prioritaire”.
 
D’après Régis Olagne, responsable du pôle développement durable de BVA, “nos concitoyens se sentent surtout concernés par les enjeux à court terme”. Le dérèglement du climat serait ainsi perçu comme “trop éloigné de leurs préoccupations quotidiennes”.

UN SUJET QUI “STRESSE”
 
La faute, selon BVA, “aux médias et au débat public” , qui véhiculent, en substance, un message de repentance : “Il faut reconnaître que sur ce sujet… On n’a pas vraiment montré de capacité à s’en sortir…”  Résultat, moins d’un tiers (31 %) des Français a confiance dans la capacité de l’Homme à préserver la planète, alors que 3 % d’entre eux avouent qu’ils préfèrent oublier ce sujet qui les “stresse”.
 
Mais le constat n’est pas que négatif. Quand 41 % des Français jugent le sujet “bloqué” (trop d’intérêts en jeu, pas de solution en vue), 49 % d’entre eux le perçoivent comme “une réalité qui [les] incite à agir”. Selon Régis Olagne, “ceux qui sont bénévoles, militants ou simplement actifs se montrent plus confiants car ils mesurent plus facilement les conséquences de leur engagement. L’action entraine souvent un certain optimisme.”

UN ESPACE POUR PRÉPARER LA COP21

Un optimisme qu’Anne-Sophie Novel, journaliste et créatrice de l’association Place to be, cherche à canaliser avec l’ouverture d’un espace de co-working. Situé au sous-sol d’une auberge de jeunesse proche de la Gare du Nord, il accueillera journalistes, blogueurs, infographistes, écrivains, développeurs web, photographes… Ce, en amont et tout au long de la Conférence des Nations-Unies sur le changement climatique (COP21), qui aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris.

Car s’ils semblent de prime abord pessimistes, près de deux Français sur trois (62 %) se disent tout de même prêts à agir. Selon l’étude BVA, 68 % se disent concernés par la COP21, et un tiers d’entre eux estime même que le fait que cette conférence climat se déroule en France “nous forcera à être exemplaires”. 
 
En pratique, les sondés préconisent une “approche positive, concrète et pédagogique” du dérèglement climatique et 42 % souhaitent que les citoyens soient davantage “introduits dans le débat”. Par ailleurs, il semblerait que “les jeunes de moins de 24 ans, surtout en zone urbaine, soient les plus engagés” en ce sens. Ce résultat n’étonne pas Régis Olagne et Anne-Sophie Novel, pour qui “ce sont eux qui détiennent les clefs du numérique et de l’action en réseau”.
 
Son “fablab”, Anne-Sophie Novel explique l’avoir créé pour “réfléchir ensemble à une autre approche médiatique et citoyenne de la problématique”. Et lutter contre “le manque de volonté des décideurs et des lobbies” . Même si, pour 75 % des sondés, les chances d’aboutir à un accord restent maigres, voire… nulles.

Lara Charmeil
Journaliste à We Demain
@LaraCharmeil
 

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