Partager la publication "Dans le New Jersey, cette ferme urbaine produira bientôt 900 tonnes de nourriture"
« L’agriculture commerciale s’efforçant de produire suffisamment de nourriture pour notre population en hausse, les sols ont été éprouvés au point de devenir toxiques dans certains cas », lit-on sur le site de l’entreprise.
En septembre, AeroFarms commencera à semer dans la plus vaste ferme verticale au monde : un espace de 6 500 m² aménagé dans une ancienne usine qui abrite déjà le siège de l’entreprise à Newark, en périphérie de New York, dans le New Jersey. Une superficie qui dépasse celle de la ferme hors-sol du groupe Mirai à Miyagi, au Japon, qui était jusqu’ici la plus grande exploitation urbaine au monde. Construite après le séisme de 2011 afin de protéger l’agriculture d’éventuelles futures radiations nucléaires, elle s’étend sur 2 500 m².
Cofondé en 2004 par trois américains, AeroFarms a déjà développé trois fermes hors-sol dans le New Jersey. Toutes produisent des denrées locales aujourd’hui vendues dans les environs. La nouvelle ferme devrait quant à elle permettre de produire plus de 900 tonnes de plantes par an, à raison de trente récoltes chaque année. Pour l’instant, l’entreprise ne cultive que des herbes et des salades, mais elle dit pouvoir produire plus de 250 variétés différentes avec son système.
Un modèle économe en eau et en espace, mais beaucoup plus coûteux
« Nos scientifiques ont accès à plus de 30 000 points de données à chaque récolte. Ils sont constamment en train de revoir, tester et améliorer notre système de culture, en utilisant des analyses prédictives pour produire un meilleur résultat », explique AeroFarms sur son site.
Selon AeroFarms, ce modèle d’agriculture nécessiterait 95 % moins d’eau qu’une ferme traditionnelle, tout en assurant un gain de temps de 50 %. Également économe en espace, il est en revanche beaucoup plus coûteux en terme de consommation d’énergie et d’infrastructure. Mais AeroFarms peut compter sur le concours de plusieurs partenaires, dont Goldman Sachs, qui a investi 30 millions de dollars (environ 27 millions d’euros) entre 2013 et 2015 pour développer cet espace. Preuve qu’au delà de son potentiel agronomique, la culture de fruits et légumes en ville pourrait aussi aussi s’avérer rentable.